Pétrole irakien : signature lundi d’un accord préliminaire avec l’Italien ENI

[29/10/2009 16:08:37] BAGDAD (AFP)

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étrole d’Al-Zubair, à 30 km au sud de Bassora, le 17 juin 2003. (Photo : Ahmad al-Rubaye)

L’Irak signera lundi un accord préliminaire avec le consortium mené par l’Italien ENI, puis le lendemain un accord définitif avec les compagnies britannique BP et chinoise CNPC, pour exploiter de deux champs pétroliers, a indiqué jeudi le ministère du Pétrole.

“Le ministère du Pétrole signera lundi un accord préliminaire avec la compagnie italienne ENI et mardi l’accord définitif avec BP et CNPC”, a affirmé à l’AFP son porte-parole, Assem Jihad.

Il avait d’abord annoncé que la signature avec ENI se déroulerait dimanche.

Une fois paraphé, cet accord doit être approuvé par le Conseil des ministres avant la signature finale.

Le consortium composé d’ENI mais aussi de l’Américain Occidental Petroleum Corporation et du Sud-Coréen Korea Gaz Corporation avait fini par accepter mi-octobre le montant de la rémunération fixé par l’Irak pour l’exploitation du champ de Zoubaïr.

Alors qu’il réclamait initialement 4,80 dollars par baril, il a rabaissé ses prétentions pour accepter les conditions irakiennes de deux dollars pour chaque baril extrait dans le cadre de l’augmentation de la production.

Le champ de Zoubaïr produit actuellement 227.000 barils/jour (bj) et dispose de réserves estimées à quatre milliards de barils, selon des chiffres officiels irakiens. Sa production doit être augmentée d’1,125 million de bj (mbj) d’ici six ans, selon les termes de l’appel d’offres.

Pour leur part, BP et CNPC avaient accepté dès juin d’être payées deux dollars par baril pour développer le champ de Roumaïla, qui dispose de réserves de 17,7 milliards de barils.

Ils devront s’associer avec des compagnies publiques irakiennes et partager la gestion des champs alors qu’ils financent leur développement à 100%. La production doit passer de 900.000 barils à 2,8 mbj.

L’accord préliminaire paraphé le 8 octobre avait été approuvé par le gouvernement le 16.

La semaine prochaine, le ministère doit par ailleurs annoncer son choix entre les consortiums conduits par l’Américain Exxon Mobil et le Russe Lukoil pour l’exploitation du champ pétrolier de Qourna-Ouest (sud). Les deux prétendants ont accepté les conditions irakiennes, soit 1,9 dollar le baril.

Le champ de Qourna-Ouest a une production actuelle de 279.000 barils/jour et des réserves estimées à 8,5 milliards de barils, selon des chiffres officiels.

Un deuxième appel d’offres doit être lancé à la mi-décembre et devrait porter sur 15 champs pétrolifères. Il sera ouvert à 45 compagnies pétrolières.

L’Irak possède les troisièmes réserves au monde avec 115 milliards de barils, derrière l’Arabie saoudite et l’Iran. Cependant, il n’y a pas eu d’exploration et de développement depuis des décennies à cause des guerres et de l’embargo imposé à l’Irak en 1990.

Le pays produit actuellement 2,4 mbj et les revenus pétroliers représentent 85% des recettes de l’Etat. Il exporte environ deux mbj, la plus grande partie à partir des champs pétroliers autour de Bassora, dans le sud.