Shell : les bénéfices chutent, le groupe supprime 5.000 emplois

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énérale d’une plate-forme de forage au large des côtes du Nigéria, le 5 février 2008. (Photo : Jacques Lhuillery)

[29/10/2009 15:05:58] LONDRES (AFP) Le groupe pétrolier britannique Royal Dutch Shell a annoncé jeudi une baisse de 62% de son bénéfice net part du groupe au troisième trimestre, et indiqué que son plan de restructuration en cours avait déjà abouti au départ de 5.000 employés du groupe.

Il a assorti son communiqué de résultats de commentaires particulièrement moroses qui faisaient se traîner le titre Shell à -4% à la Bourse de Londres en milieu d’après-midi, alors que la plupart des autres valeurs se portaient bien après l’annonce des chiffres de la croissance américaine du troisième trimestre, et que le Footsie-100 était en hausse de 0,49%.

Le directeur général, Peter Voser, s’est félicité d’une réduction d’un milliard de dollars des coûts d’exploitation sur les neuf premiers mois de l’année, hors mouvement de changes et coûts des retraites.

Le plan Transition 2009, annoncé au début de l’année dans le but de simplifier les structures et d’accroître les responsabilités, a abouti en effet à ce que “5.000 personnes soient en train de quitter Shell, soit une baisse de 10% des effectifs dans les divisions” ainsi restructurées, a annoncé le directeur général. Shell emploie environ 102.000 personnes dans le monde.

En juillet, le groupe avait déjà indiqué avoir réduit de 20% le nombre de ses cadres supérieurs, passé de 750 à 600. M. Voser, qui est entré en fonctions en juillet, n’avait pas attendu cette date pour annoncer la forte restructuration du groupe, dès le mois de mai.

Au troisième trimestre, le bénéfice net est ressorti à 3,247 milliards de dollars, pour une production stable à 2,926 millions de barils équivalent pétrole par jour.

En données ajustées des coûts courants, mesure préférée des analystes, le bénéfice a davantage reculé encore, cédant 73% à 2,990 milliards de dollars. Le chiffre d’affaires a baissé de 43% à 75,009 milliards de dollars. Le bénéfice a pâti des opérations en amont, mais a été plus satisfaisant sur celles en aval.

Sur les neuf premiers mois de l’année, le bénéfice net est en repli de 64% à 10,557 milliards de dollars, le bénéfice ajusté des coûts courants en baisse de 68% à 8,627 milliards de dollars, et le chiffre d’affaires en baisse de 48% à 197,113 milliards de dollars.

Selon Peter Voser, ces résultats sont “affectés par la faiblesse de l’économie mondiale”, avec des bénéfices “fortement réduits”, tant dans les activités d’amont (exploration…) que dans l’aval (raffinage…).

“Nous voyons quelques signes d’amélioration de la demande en énergie et des prix mais les perspectives restent très incertaines et nous n’attendons pas une reprise rapide”, a observé le dirigeant.