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| à New York (Photo : Spencer Platt) |
[30/10/2009 11:56:50] WASHINGTON (AFP) La Maison Blanche a assuré vendredi avoir la confirmation probante que le gigantesque plan de relance promulgué en février par le président Barack Obama pour contrer la crise économique avait créé ou sauvé au moins un million d’emplois.
Des données fournies par des dizaines de milliers d’autorités dans les Etats ou au niveau local, par des entreprises privées ou par des universités sur la manière dont elles ont utilisé l’argent du plan montrent qu’entre février et le 30 septembre, date à laquelle ce bilan provisoire a été arrêté, 650.000 emplois ont été directement créés ou sauvés, ont dit des responsables de l’administration sous couvert de l’anonymat.
Parce que ce bilan ne porte que sur moins de la moitié de l’argent qui a été effectivement dépensé, les données confirment par extrapolation des prévisions du gouvernement mais aussi d’analystes indépendants selon lesquelles le plan a créé ou sauvé au moins un million d’emplois, ont affirmé ces responsables.
Ce n’est pas la première fois que l’administration Obama assure avoir créé ou préservé au moins un million d’emplois grâce au plan de 787 milliards de dollars promulgué le 17 février et fait d’investissements dans les grands chantiers publics pour créer des emplois et d’abattements fiscaux pour stimuler la consommation.
Mais elle se réclame à présent de données chiffrées et détaillées qui devaient être mises en ligne vendredi après-midi sur le site internet dédié au plan de relance.
M. Obama disait en février que l’objectif du plan était de créer ou de sauver trois millions et demi d’emplois au cours des deux années à venir. Mais les mérites réels du plan donnent lieu à un vif débat. La façon dont le gouvernement calcule les emplois créés, en particulier, est contestée.
Les adversaires républicains de M. Obama ont aussi beau jeu de dénoncer l’échec de la politique de relance en invoquant une poursuite de l’augmentation du chômage conjuguée à des déficits publics records. Les sondages montrent les Américains très réservés, au mieux, sur les effets présents ou futurs du plan, et d’une manière générale sur la politique économique de M. Obama.
Le taux de chômage a atteint en septembre 9,8%, son plus haut niveau depuis juin 1983, selon des chiffres publiés début octobre par le département du Travail. Et selon une récente enquête de l’Association nationale des économistes d’entreprise américains (NABE), l’économie américaine ne retrouvera pas avant 2012 les emplois perdus pendant la récession.
Le gouvernement américain fait cependant valoir que l’hémorragie aurait été bien pire sans le plan de relance. Selon lui, le plan a aussi contribué au retour à la croissance au troisième trimestre de 2009, quand le produit intérieur brut a progressé de 3,5% en rythme annuel par rapport au trimestre précédent, selon une estimation officielle publiée jeudi par le département du Commerce.
C’est la plus forte hausse du PIB depuis le troisième trimestre de 2007, et cela signifie que les Etats-Unis seraient sortis de la récession pendant l’été. Selon la Maison Blanche, le plan de relance est pour 3 ou 4% dans la croissance du PIB réel.
