ôle emploi de Dijon, le 29 février 2009 (Photo : Jeff Pachoud) |
[30/10/2009 13:38:47] BRUXELLES (AFP) Le chômage continue d’augmenter dans la zone euro et les prix à la consommation de reculer, selon des données publiées vendredi, une conjonction qui d’après les économistes devrait encourager la Banque centrale européenne (BCE) à laisser ses taux inchangés pour un moment.
L’Office européen des statistiques Eurostat a recensé en septembre 184.000 sans-emploi de plus qu’en août, ce qui a fait grimper le taux de chômage de 9,6% à 9,7%, soit son plus haut niveau depuis janvier 1999.
Au total, la zone euro comptait en septembre 15,324 millions de chômeurs.
Dans l’ensemble de l’Union européenne, le taux de chômage a progressé de 9,1% à 9,2%, un record depuis le début de la série de statistiques en janvier 2000. L’UE comptait 22,123 millions de chômeurs, soit 286.000 personnes de plus qu’en août.
Par ailleurs, les prix à la consommation ont reculé en octobre pour le cinquième mois d’affilée, de 0,1% sur un an, selon une première estimation d’Eurostat.
Depuis le pic historique de +4% enregistré en juillet 2008, l’inflation n’a cessé de ralentir rapidement puis est devenue négative dans le sillage du repli des prix pétroliers et de la pire récession traversée par la région depuis 1945.
L’inflation s’était ainsi établie à -0,3% en septembre, -0,2% en août, -0,7% en juillet et -0,1% en juin.
Cette situation est toutefois temporaire.
Vu l’évolution des cours pétroliers et des taux de change, “l’inflation devrait revenir en territoire positif le mois prochain”, mais rester faible durant les deux prochaines années, estime Costa Brunner, économiste chez Natixis.
Un avis partagé par son collègue Howard Archer chez IHS Global Insight, qui souligne en revanche que “le chômage va probablement monter significativement plus haut”.
D’autant que le retour de la zone euro à la croissance, annoncé pour le troisième trimestre, “ne sera probablement pas assez fort pour générer des créations nettes d’emplois avant un temps considérable”, prévient-il.
Dans ces conditions, la BCE devrait laisser son taux directeur, actuellement à 1%, inchangé pendant plusieurs mois.
Costa Brunner dit ainsi s’attendre à une première hausse de taux seulement mi-2011.