Les monarchies du Golfe priées d’augmenter leurs dépenses lors d’un forum

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énéral de la Banque du Koweït, Ibrahim Dabdoub (G) écoute le président de l’Agence monétaire d’Arabie Saoudite, Mohammed al-Jasser, le 1er novembre 2009 à Koweit City (Photo : Yasser al-Zayyat)

[01/11/2009 13:10:07] KOWEIT (AFP) Les monarchies pétrolières du Golfe ont été exhortées dimanche à augmenter les dépenses publiques pour hâter la reprise économique et à améliorer leur contrôle financier, à l’ouverture du premier Forum économique de Koweït.

“Nous devons stimuler les dépenses publiques (…). Il est grand temps pour les pays du Golfe de relancer leurs politiques fiscales” pour augmenter les dépenses, a déclaré le directeur général de la Banque nationale de Koweït, de Ibrahim Dabdoub.

Le président de la Chambre koweïtienne de commerce et d’industrie, Ali al-Ghanem, lui a emboîté le pas. “Il est nécessaire d’adopter une politique fiscale plus large pour accélérer la reprise”, a-t-il dit, plaidant pour plus de souplesse dans l’octroi de prêts bancaires au secteur privé.

Plusieurs monarchies du Golfe ont injecté des milliards de dollars dans leurs marchés confrontés à un manque de liquidités pour soutenir la consommation et aider à la réalisation de projets d’infrastructure. Mais cela n’est pas jugé suffisant par les économistes.

En raison du manque de liquidités, des centaines de projets ont été suspendus ou reportés dans les six monarchies du Golfe qui, selon plusieurs intervenants, ont été pourtant moins affectés par la crise financière mondiale grâce à leurs réserves en pétrodollars.

D’après Henry Azzam, directeur de la Deutsche Bank pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, la crise a été ressentie par les entreprises d’investissement au Koweït, le secteur de l’immobilier aux Emirats arabes unis et par certaines entreprises familiales en Arabie saoudite.

La crise a touché notamment le secteur financier du Golfe, a estimé pour sa part le gouverneur de la Banque centrale saoudienne, Mohammad al-Jasser, qui a dénoncé “une politique excessive de prêt, un faible contrôle et des politiques fiscale et financière favorables à l’emprunt”.

“Nous devons renforcer le contrôle sur toutes nos institutions financières (…) et imposer des règles strictes”, a-t-il dit.

Des ministres arabes des Finances et les gouverneurs de leurs banques centrales assistent à ce Forum de deux jours consacré à l’impact de la crise mondiale sur les économies arabes.