Les autorités sanitaires tunisiennes viennent d’esquisser les grandes lignes de
la configuration future des Cités médicales que la Tunisie compte développer
pour promouvoir le
tourisme de santé. Ces nouvelles villes, qui seront édifiées
sur le modèle des zones industrielles et touristiques dont engrange le pays, ont
reçu pour mission de promouvoir les exportations des services de santé.
Les nouveaux temples de la santé auront pour composantes, polycliniques,
cliniques spécialisées, hôpitaux, usines de
produits pharmaceutiques,
laboratoires, unités de transformation et de promotion des plantes aromatiques
et médicinales, centres de rééducation, résidences de convalescence.
L’objectif est triple. Il s’agit d’ériger, à l’horizon 2016, au moyen
d’investissement estimés à 225 millions de dinars, une plateforme régionale de
services de santé, de se positionner en tant que destination de tourisme de
santé confirmée et de développer une industrie crédible de médicaments. Pour
atteindre ces objectifs, la Tunisie dispose d’importants atouts.
Un savoir-faire à valoriser
L’infrastructure en premier lieu. Le secteur public représente une capacité de
17.500 lits répartis en 2.108 centres de soin de santé de base, 176 hôpitaux de
circonscription, 32 hôpitaux régionaux et 29 hôpitaux universitaires et 6
polycliniques para-étatiques. L’infrastructure privée compte 104 cliniques
privées d’une capacité de 2.750 lits certifiées conformes aux ratios
internationaux, 110 radiologues, 4.979 cabinets médicaux privés, 1.533 cabinets de
médecine dentaire, 93 services de transport sanitaire et 160 laboratoires
d’analyses médicales.
En matière de rééducation et de convalescence, le pays comporte 20 centres de
rééducation, 4 centres de thermalisme et 41 centres de thalassothérapie. Pour ne
citer qu’un chiffre très révélateur d’ailleurs : la Tunisie, qui accueille
chaque année 160 mille curistes, entend préserver son classement de 2ème
destination après la France et renforcer les 28 centres en exploitation, par une
vingtaine d’autres en cours de réalisation. Sur les 2,5 millions de Libyens,
Algériens et Italiens qui visitent la Tunisie, la moitié visite notre pays pour
des raisons de santé.
En appui à cette infrastructure où évolue un staff médical composé de 1.400
médecins, 41.000 paramédicaux et 3.052 pharmaciens, la Tunisie a développé une
industrie pharmaceutique dynamique. Plusieurs multinationales ont accepté de s’y
implanter. En tête de liste, les groupes français Aventis pharma, américain
Pfizer et autres multinationales dont Bristol Myers Squib-UPSA …
Au chapitre de la formation, la Tunisie dispose de 4 facultés de médecine, une
faculté de pharmacie, une faculté de médecine dentaire, 4 écoles supérieures des
sciences et techniques de la santé et de 26 écoles professionnelles d’infirmiers
agréées.
Au plan institutionnel, trois structures d’appui seront créées : une direction
au sein du ministère de la Santé publique chargée du secteur médical privé, une
agence spécialisée dans la promotion des investissements et exportation des
services de santé et un organisme parapublic chargé d’évaluer et de contrôler la
conformité aux normes et d’octroyer des attestations d’accréditation et de
certification.