Dépôt de bilan de CIT : le Trésor n’espère pas récupérer grand-chose

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ège du groupe financier CIT à New-York, le 16 juillet 2009. (Photo : Mario Tama)

[02/11/2009 20:09:14] WASHINGTON (AFP) Le département américain au Trésor a indiqué lundi qu’il n’espérait pas récupérer grand-chose après le dépôt de bilan du groupe financier CIT, dans lequel il avait injecté 2,33 milliards de dollars en décembre.

“Avec des créanciers qui recevront moins que la valeur faciale de leurs titres, les sommes recouvrées par les détenteurs d’actions ordinaires ou préférentielles seront minimales”, a indiqué un porte-parole du Trésor, Andrew Williams, dans un courrier électronique.

“Nous suivrons de très près les prochains développements, avec un oeil attentif à la protection des contribuables, mais les conditions prédéfinies du dépôt de bilan révélées par la société sont claires” sur l’impossibilité de rembourser entièrement les créanciers, a ajouté M. Williams.

CIT, acteur essentiel du financement des PME américaines, a annoncé dimanche qu’il se mettait sous la protection de la loi sur les faillites (chapitre 11), ce qui a lancé un processus de redressement supervisé par un juge dans lequel les créanciers auront priorité sur les actionnaires, comme le prévoit la loi.

Dans le cadre de son plan d’aide au secteur financier doté de 700 milliards de dollars, le Trésor avait injecté le 31 décembre 2,33 milliards de dollars dans le capital du groupe, sous forme d’achat d’actions préférentielles.

En juillet, CIT s’était tourné à nouveau vers le Trésor, qui avait posé des exigences extrêmement élevées, et laissé comprendre qu’il n’engagerait pas plus d’argent public pour lui éviter de sombrer.

CIT est la première des plusieurs centaines d’institutions financières recapitalisées par l’Etat depuis octobre à déposer le bilan.

Si le Trésor devait perdre sa mise, la somme serait largement compensée par les sommes gagnées par l’Etat grâce aux intérêts touchés sur ses diverses actions préférentielles, avec un rendement de 17% par an en moyenne jusque-là.