Logo de Microsoft (Photo : Ethan Miller) |
[03/11/2009 06:19:30] SAN FRANCISCO (Etats-Unis) (AFP) Le groupe informatique Microsoft américain a lancé lundi une mise en garde contre l’augmentation des vers informatiques (logiciels malveillants), qui redeviennent le fléau qu’ils étaient il y a une dizaine d’années.
“Nous voyons toujours de forts volumes de programmes malveillants, mais ils ne sont pas en augmentation”, a affirmé à l’AFP Jeff Williams, un responsable de la sécurité informatique chez Microsoft, qui a participé au Rapport de renseignement sur la sécurité de l’éditeur de logiciels.
“Ce qui est en augmentation, c’est l’activité des vers, surtout Conficker et Taterf”, a-t-il ajouté.
Ces vers sont programmés pour se multiplier et passent d’ordinateur en ordinateur en se cachant dans des applications ou en allant se loger dans des clés USB ou autres supports de stockage de données.
“Regardez les gens qui jouent en ligne”, a expliqué M. Williams. “Ce qu’on voit, c’est que des gens retirent un disque dur de l’ordinateur de la maison (…) et le remettent dans un ordinateur de bureau”.
Ainsi ces données, potentiellement infectées, se retrouvent sur un réseau professionnel en ayant facilement déjoué les protections mises en place par l’entreprise.
Selon lui, ces pratiques appellent des mesures de sécurité permettant automatiquement de vérifier et purger de tout virus les clés USB et autres disques durs externes.
Sinon, des vers peuvent voler des données ou prendre le contrôle des ordinateurs infectés, les transformant en machines “zombies” membres d’un “botnet”, un réseau d’ordinateurs malveillants au service de pirates informatiques.
Le rapport de Microsoft souligne aussi l’habileté des cyber-criminels à déjouer les programmes anti-virus en exploitant les délais mis par certains internautes à actualiser leurs protections. “Il y a une fenêtre de vulnérabilité, il faut la fermer plus vite”, a insisté M. Williams.
Le rapport de Microsoft est appuyé sur “plusieurs milliards d’examens par jour”, dans plus de 200 régions du monde.