çois Fillon et Christine Lagarde le 15 septembre 2009 à l’Assemblée nationale (Photo : Patrick Kovarik) |
[05/11/2009 06:39:02] PARIS (AFP) Le Premier ministre François Fillon prévoit de ramener le déficit budgétaire “en dessous” de 3% “à l’horizon 2014”, dans les clous du traité de Maastricht, avant un retour à l’équilibre en 2016, explique-t-il dans une interview au Monde daté de vendredi.
“Je présenterai début 2010 au Parlement une stratégie de finances publiques qui nous donnera les moyens de descendre en dessous des 3% de déficit à l’horizon de 2014, au prix d’efforts très importants, puisqu’il faudrait faire un effort de réduction de plus de 1% par an”, explique-t-il.
“L’objectif est de progresser parallèlement à l’Allemagne qui s’est fixée comme objectif un équilibre en 2016”, ajoute le chef du gouvernement.
En 2007, Nicolas Sarkozy avait prévu d’arriver à l’équilibre budgétaire en 2012 mais la crise économique est venue bousculer cet échéancier.
“Du fait de la crise, nous sommes victimes d’un recul de 20% des recettes fiscales”, constate M. Fillon.
“Depuis trois ans, toutes les dépenses de l’Etat sont maintenues à zéro volume, c’est la première fois de la cinquième République et nous allons continuer”, se félicite-t-il.
“Nous avons à peu près les solutions pour maîtriser les dépenses de l’Etat. Si on a un peu de croissance et que les dépenses de l’Etat n’augmentent pas, cette question peut être réglée assez vite”,
Le Premier ministre exclut d’inscrire dans la constitution l’obligation de présenter un budget en équilibre, comme le demande le Nouveau centre, partenaire de l’UMP dans la majorité. “Je crois moins à la contrainte constitutionnelle qu’à une vraie prise de conscience nationale sur les efforts à conduire”, fait valoir M. Fillon.
“Nous avons à peu près les solutions pour maîtriser les dépenses de l’Etat. Si on a un peu de croissance et que les dépenses de l’Etat n’augmentent pas, cette question peut être réglée assez vite. Et je souhaite qu’elle le soit en partenariat avec les collectivités locales, qui doivent partager cet effort”, explique-t-il alors que le débat sur la disparition de la taxe professionnelle fait rage au sein même de son camp.