Berlusconi affirme que l’économie italienne est passée devant la britannique

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à Rome (Photo : Alberto Pizzoli)

[06/11/2009 13:35:31] ROME (AFP) Le chef du gouvernement italien, qui affiche toujours son optimisme par rapport à la crise, a affirmé vendredi que l’Italie était devenue “la troisième économie d’Europe” car elle était passée devant celle de la Grande-Bretagne, mais sans donner de chiffres à l’appui de ses dires.

“La crise a plus touché d’autres pays en Europe dont la Grande-Bretagne qui est un pays qui n’a pas une économie industrielle comme l’Allemagne ou comme nous” car elle est “fondée sur la finance”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue d’un conseil des ministres.

“Il y a eu une forte récession” en Grande-Bretagne “ce qui nous a ramené au troisième rang en Europe”, soit devant l’économie britannique, a affirmé le Cavaliere, sans dire quelle période il prenait en compte.

La Grande-Bretagne a publié le 23 octobre ses chiffres pour le troisième trimestre, période au cours de laquelle son PIB s’était encore replié de 0,4% par rapport au trimestre précédent, mais l’Italie ne publiera les siens que vendredi prochain.

Selon les chiffres d’Eurostat, au deuxième trimestre, dernière période de comparaison possible entre les deux économies, le PIB britannique, qui s’élevait à 394,787 milliards d’euros, était supérieur à celui de l’Italie qui était de 381,121 milliards d’euros.

M. Berlusconi a assuré que “le pire de la crise était passé”, soulignant que ses “contacts avec les entreprises” lui permettaient de dire qu’il y avait “un optimisme diffusé” dans le pays.

Un responsable de l’organisation patronale Confindustria avait pourtant affirmé il y a deux semaines que plus d’un million de petites entreprises italiennes, dont les carnets de commandes étaient vides, risquaient de fermer en Italie dans les six prochains mois.

Selon les analystes, l’Italie devrait retrouver la croissance au troisième trimestre mais la Banque d’Italie a averti récemment que “l’intensité de la reprise restait incertaine”.

Pour l’ensemble de l’année, le gouvernement prévoit une contraction du PIB de 4,8%.