20 ans après la chute du Mur, Lamy prône une gouvernance mondiale renforcée

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énéral de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Pascal Lamy, le 9 novembre 2009 à Milan (Photo : Damien Meyer)

[09/11/2009 19:28:55] MILAN (AFP) Vingt ans après la chute du Mur de Berlin, le directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Pascal Lamy, a prôné lundi un renforcement de la gouvernance mondiale qui devra se baser, selon lui, sur le G2O et les organisations internationales.

“La chute du Mur de Berlin a été un virage pour la globalisation. La fin de la guerre froide a entraîné une période sans précédent d’ouverture économique”, a-t-il déclaré, lors d’un discours prononcé à Milan (nord), à l’occasion de l’inauguration de l’année académique 2009/2010 de l’université Bocconi.

“Vingt ans après, le monde est dans un état de détresse sérieuse”, a-t-il poursuivi, citant “la pire crise économique”, le réchauffement climatique et le danger de prolifération nucléaire.

“Les défis mondiaux demandent des solutions mondiales et ceci ne peut advenir qu’avec une bonne gouvernance mondiale, qui aujourd’hui, vingt ans plus tard, demeure trop faible”, a ajouté M. Lamy.

Selon lui, “la crise économique a accéléré le processus en direction d’une sorte de nouvelle architecture de la gouvernance mondiale”, “un triangle de la cohérence” dont les trois côtés sont le G20, qui réunit pays riches et émergents, les organisations internationales et les Nations Unies.

“A long terme, nous devrions avoir à la fois le G20 et les organisations internationales rapportant au +parlement+ des Nations Unies+”, a-t-il souhaité.

Selon M. Lamy, l’expérience de l’Europe est fondamentale. “Parmi les nombreuses tentatives d’intégration régionale, l’Union européenne reste le laboratoire de la gouvernance internationale”, a-t-il souligné.