Opel : Angela Merkel veut que GM paie l’essentiel de la restructuration

[10/11/2009 14:45:05] BERLIN (AFP)

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ère allemande Angela Merkel dans une Opel Astra lors du salon de l’Auto de Francfort, le 17 septembre 2009 (Photo : Sascha Schuermann)

La chancelière allemande Angela Merkel a laissé entendre mardi que Berlin n’aiderait pas General Motors à restructurer sa filiale européenne Opel, en déclarant qu’elle attendait du constructeur américain qu’il supporte l’essentiel des coûts de la restructuration.

La restructuration d’Opel ne sera effective “que si General Motors supporte l’essentiel des coûts avec ses propres ressources financières,” a déclaré la chancelière lors de son premier discours aux députés du Bundestag depuis qu’elle a été reconduite dans ses fonctions.

Il faut aussi “que General Motors rembourse (à l’Allemagne) le crédit” de 1,5 milliard d’euros accordé à Opel pour assurer sa survie, a exigé Mme Merkel, qui a indiqué “regretter profondément” la décision du constructeur américain de conserver sa filiale européenne.

Alors que plusieurs dirigeants allemands ont laissé libre cours la semaine dernière à leur indignation, la chancelière ne s’était pas encore exprimée publiquement sur la volte-face de General Motors, qui a annoncé à la surprise générale vouloir restructurer Opel de son propre chef. Une cession à l’équipementier canadien Magna avait clairement les faveurs de Berlin, et l’Allemagne avait promis des aides publiques pouvant aller jusqu’à 4,5 milliards d’euros au repreneur.

Les propos d’Angela Merkel sont un message clair en direction de General Motors, dont le patron Fritz Henderson est en Allemagne mardi, pour qu’il n’espère pas espérer un soutien du même ordre.

GM table sur des coûts de restructuration de 3 milliards d’euros, une étude du cabinet de notation Moody’s citée par la presse allemande évoque toutefois des coûts probables supérieurs à 5 milliards d’euros.

Environ la moitié des 50.000 salariés d’Opel sont employés en Allemagne, répartis dans quatre sites de production dont un ou deux seraient menacés de fermeture. General Motors a d’ores et déjà déclaré que 10.000 emplois devraient être supprimés, sans détailler leur répartition par pays.