édias Rupert Murdoch, le 29 septembre 2009 à New York (Photo : Jemal Countess) |
[10/11/2009 13:43:08] SYDNEY (AFP) Le magnat australien des médias Rupert Murdoch a accusé le groupe internet américain Google de piller les informations diffusées par son empire de communication News Corporation tout en menaçant de bloquer l’accès du moteur à ses contenus.
“(Ce sont) les gens qui se contentent de prendre tout ce qui les intéresse, de voler nos histoires — nous affirmons qu’ils volent nos histoires car ils se servent sans payer”, a déclaré M. Murdoch à la chaîne Sky News lors d’un entretien ce week-end.
“C’est Google, c’est Microsoft, c’est Ask.com, beaucoup de monde… Ils n’auraient pas dû bénéficier de la gratuité tout ce temps et je pense que nous nous sommes endormis”, a-t-il ajouté.
Le PDG de News Corp a affirmé qu’il envisageait à ce propos d’empêcher l’indexation de ses sites par le moteur Google.
Google n’a pas semblé faire grand cas de ces menaces. Dans un communiqué publié à Londres, le groupe a rappelé que les médias conservaient la maîtrise des contenus qu’ils acceptaient de placer sur Google News.
“Les organes de presse ont un contrôle total pour décider si leur contenu et quelle part de leur contenu apparaît parmi les résultats d’une recherche”, a indiqué le groupe.
“Les éditeurs mettent leur contenu sur le web parce qu’ils veulent qu’on le trouve, aussi très peu d’entre eux choisissent de ne pas inclure leur matériel dans Google News et les recherches internet. Mais s’ils nous disent de ne pas l’inclure, nous ne le faisons pas”, a ajouté Google.
Google News est “pleinement en accord avec les lois sur le droit d’auteur”, car il ne laisse apparaître que le titre, un court extrait de l’histoire et un lien vers le site internet de l’éditeur, a plaidé Google.
Le groupe News Corporation compte désormais faire payer la lecture des éditions internet des journaux de son groupe, qui compte notamment le New York Post aux Etats-Unis ainsi que le Times et le Sun en Grande-Bretagne.
Le Wall Street Journal est actuellement le seul journal du groupe qui propose un accès payant pour pouvoir consulter en ligne l’intégralité de son contenu.
“Cela nous coûte beaucoup d’argent de présenter de bons journaux avec des contenus de qualité”, a fait valoir M. Murdoch.
Mais le processus visant à instaurer un accès payant aux versions en ligne d’ici à la fin de l’exercice fiscal de News Corp., soit en juin prochain, pourrait être retardé.
“Nous y travaillons très, très dur mais je ne promets pas que nous allons respecter cette date”, avait-il déclaré début novembre à l’occasion de la publication des résultats de son groupe au premier trimestre.