«Parler de
franchise avec des responsables gouvernementaux
dans les années 80 relevait presque du tabou», a déclaré Nejib Ben Ayed,
directeur général de Materna et partenaire de la Chambre de commerce et
d’industrie de Tunis (CCIT) lors de la conférence de presse consacrée à la
première édition du Salon international de la franchise et intitulé «Tunis-medfranchise»
organisée au siège de la CCIT.
Une première édition qui servira en premier lieu à promouvoir le concept de la
franchise suite à la promulgation de la loi (sur la franchise) le 12 août 2009.
Un concept qui n’est plus un tabou, mais qui est aujourd’hui légitimé, légalisé
et encouragé par l’Etat. «Grâce à la promulgation de cette loi, nous allons
pouvoir répondre à une demande croissante d’emplois de la part des jeunes
diplômés, susciter des vocations et répondre aux besoins de modernisation et de
mise à niveau du secteur commercial», a précisé Mounir Mouakhar, président de la
Chambre de commerce et d’industrie de Tunis.
La nouvelle loi ambitionne, entre autres, de moderniser les activités de
commerce dans notre pays, d’améliorer la qualité des produits disponibles sur le
marché tunisien et de profiter du savoir-faire des partenaires économiques
étrangers. Un franchiseur peut devenir franchisé et vice versa, il suffit de
savoir se positionner en Tunisie et à l’étranger et d’adapter ses produits aux
normes internationales.
La franchise aide à devenir son propre patron, à enrichir son savoir-faire et
consolider sa place sur le marché. Elle ne consiste pas uniquement à représenter
une marque étrangère ou à se regrouper sous l’étendard d’un label étranger.
Elle encourage également les Tunisiens à créer leurs propres marques sur le
marché local et soutient l’idée de la création de réseaux à l’international, à
condition, bien entendu, que les institutions financières suivent. Car les PME
qui ont l’avantage d’avoir des gestions souples et de pouvoir se mouvoir plus
aisément sur les marchés, contrairement aux grandes entreprises, ont besoin
d’assurer leurs arrières par le biais de leurs banques. «Nous ambitionnons
évidemment d’associer nos institutions financières dans le développement de la
franchise et son expansion dans notre pays et à l’étranger, c’est juste une
question de temps», explique le président de la chambre économique de Tunis.
La CCIT ambitionne par ailleurs de recenser les marques tunisiennes
commercialisées à l’étranger après avoir créé leurs propres labels -et il y en a
beaucoup tels Materna, les huileries Mahjoub, les pâtisseries Masmoudi et
autres.
Les exposants à cette première édition du Salon
Tunismed Franchise, qui se tient
du 10 au 12 décembre au siège de l’UTICA, opèrent dans différents secteurs
d’activités économiques dont l’artisanat, l’agroalimentaire, les produits de
consommation courante et le commerce.
Cette première est organisée en partenariat avec l’UTICA et l’Association des
Chambres de commerce et d’industrie de la Méditerranée et verra la participation
de délégations d’hommes d’affaires serbes, libanais, algériens et sénégalais.
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