Le logo du site de socialisation Facebook (Photo : Leon Neal) |
[12/11/2009 16:57:02] NEW YORK (AFP) Un jeune homme accusé d’une agression à New York est sorti de prison en prouvant son innocence grâce à un message qu’il avait laissé sur le site de socialisation Facebook au moment du crime, rapportait la presse américaine jeudi.
Rodney Bradford, 19 ans, accusé d’avoir participé à l’agression de deux hommes avec une arme à feu dans le quartier new-yorkais de Brooklyn le 17 octobre, était incarcéré depuis 12 jours dans la prison de Rikers Island à New York, indique le New York Post.
Il était déjà connu des services de police pour une autre affaire de vol.
Mais le jour des faits, une minute avant que l’agression ne soit commise, M. Bradford a envoyé un commentaire sur Facebook à l’intention de sa petite amie enceinte pour lui demander où se trouvaient ses gâteaux, à partir d’un ordinateur au domicile de son père.
Son avocat a ainsi pu montrer, à travers cet alibi électronique, que son client était innocent, ce qui a été corroboré par d’autres témoignages et permis la libération du jeune homme.
Jonah Bruno, un porte-parole du procureur de Brooklyn, a reconnu que le message sur Facebook avait été déterminant dans la libération du jeune homme, rapportait de son côté le New York Times.
“C’était juste un alibi solide”, a dit au New York Post l’avocat du jeune homme, Robert Reuland. “Cela reflète à quel point les sites de socialisation sur internet ont pris de l’importance dans nos vies”, a-t-il estimé.
Mais pour Joseph A. Pollini, professeur de droit à New York, le procureur n’aurait pas dû libérer si vite le suspect.
Il suffit d’un “nom et d’un mot de passe” pour “laisser des messages sur le profil de quelqu’un sur Facebook”, a-t-il argué dans le New York Times.
“C’est la première fois que j’entends parler d’un message sur Facebook qui sert d’alibi”, a déclaré au quotidien, John G Browning, un avocat spécialisé dans les réseaux sociaux pour qui ce genre d’histoire va être amené à se développer.