La commission sur l’emprunt proposera 35 milliards d’euros de dépenses

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é et Michel Rocard à l’issue d’un entretien le 6 juillet 2009 avec Nicolas Sarkozy à l’Elysée (Photo : Boris Horvat)

[12/11/2009 17:15:29] PARIS (AFP) La commission Juppé-Rocard sur le grand emprunt va proposer à l’Etat de financer des investissements d’avenir à hauteur de 35 milliards d’euros, a confirmé jeudi à l’AFP un de ses membres.

Ce montant avait été évoqué dernièrement par Alain Juppé, coprésident de la commission, devant des militants UMP, selon le quotidien Sud-Ouest, et cité également jeudi par Les Echos.

La commission doit remettre son rapport au président Nicolas Sarkozy le 19 novembre.

Selon Les Echos, la commission a identifié sept priorités: soutien à l?enseignement supérieur et à la recherche, économie numérique, bioéconomie, énergies renouvelables, ville de demain, mobilités du futur et soutien aux PME innovantes.

Cela correspond “grosso modo” aux conclusions du groupe d’experts, a expliqué le membre de la commission, sous couvert d’anonymat. Mais, a-t-il précisé à l’instar de plusieurs de ses collègues interrogés par l’AFP, la rédaction finale du rapport est toujours en cours et des modifications sont encore susceptibles d’être apportées à ces priorités.

Les PME innovantes bénéficieraient de davantage de prêts participatifs grâce à des ressources supplémentaires octroyées à la banque publique Oséo, tandis que les universités recevraient des dotations via des fondations, mais n’utiliseraient que les intérêts de ce capital, écrivent Les Echos.

Cette dernière piste a été partiellement confirmée à l’AFP par le membre de la commission, qui a toutefois ajouté qu’elle faisait l’objet d’un débat.

La ministre de l’Economie Christine Lagarde avait déclaré mardi que l’argent remboursé par les banques aidées par l’Etat au moment de la crise, soit 13,4 milliards d’euros à ce jour sur les 19,8 milliards prêtés, serait affecté à ces investissements d’avenir.

Le recyclage de cet argent, emprunté en son temps sur les marchés, permettra de réduire l’émission de nouvelles dettes, a-t-on précisé à Bercy.

Au final, le nouvel emprunt ne devrait donc porter, au maximum, que sur un peu plus de 20 milliards d’euros.