GM compte toujours sur des aides publiques pour restructurer Opel

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Le logo du constructeur automobile General Motors (Photo : Bill Pugliano)

[13/11/2009 13:04:39] FRANCFORT (AFP) Le constructeur américain General Motors (GM) continue de discuter avec les gouvernements et compte sur leur soutien financier pour restructurer sa filiale européenne Opel, a déclaré vendredi un porte-parole de GM Europe.

“La restructuration (…) d’Opel demande l’implication et le soutien financier de toutes les parties prenantes, dont les salariés et les gouvernements”, a-t-il indiqué.

Cette annonce intervient alors que les ministres du gouvernement allemand de centre-droit peinent à accorder leurs violons dans ce dossier très sensible en Allemagne, où travaillent, dans quatre usines, 25.000 salariés d’Opel.

Jeudi, le ministre de l’Economie Rainer Brüderle avait ainsi dit à la télévision publique ZDF qu’à sa connaissance, le conseil de surveillance de GM aurait indiqué ne pas avoir pas besoin d’argent public et pouvoir “mener seul” la restructuration d’Opel. Il en évalue le coût à 3,3 milliards d’euros.

Il s’agit d’une “nouvelle réjouissante”, avait ajouté le ministre libéral (parti FDP).

Mais son collègue des Finances, le conservateur (CDU) Wolfgang Schäuble, refuse lui de fermer la porte à une aide gouvernementale à GM.

“Nous ne pouvons quand même pas dire que pour Magna nous aurions fait tout ce qui était en notre pouvoir, parce que nous nous sentons responsables des salariés et des usines, mais que c’est hors de question avec un autre propriétaire”, a dit M. Schäuble au magazine Wirtschaftswoche à paraître lundi.

La chancelière Angela Merkel a elle dit au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung à paraître samedi que GM “avait repris la responsabilité financière d’Opel avec sa décision” de ne plus vendre.

L’Allemagne avait réagi avec colère début novembre à la décision surprise de GM de conserver sa filiale européenne. Berlin était partisan d’une cession à l’équipementier canadien Magna, et lui avait promis jusqu’à 4,5 milliards d’euros d’aides publiques pour l’aider à restructurer Opel.

“Nous continuons de discuter avec les gouvernements pour mettre en oeuvre notre projet de la même façon qu’eux voulaient le faire avec les propositions de Magna”, a ajouté le porte-parole de GM Europe.

General Motors avait dépêché cette semaine en Allemagne son PDG, Fritz Henderson, puis son vice-président, John Smith, qui a rencontré le ministre de l’Economie.

Le constructeur, qui doit encore présenter les détails de son plan, s’est déjà déclaré prêt à rembourser un prêt d’urgence de 1,5 milliard d’euros accordé par le gouvernement allemand pour maintenir Opel à flot.