[13/11/2009 16:51:30] PARIS (AFP)
é devant un restaurant à Paris, le 11 mars 2009 (Photo : Eric Piermont) |
Les prix dans les cafés et restaurants sont restés stables en octobre pour le deuxième mois consécutif, selon l’Insee, après quatre mois d’application de la TVA à taux réduit (5,5% au lieu de 19,6% sauf pour l’alcool) censée se traduire par une baisse des prix d’environ 3%.
L’indice général des prix à la consommation est également stable sur un mois (+0,1%) et marque une légère baisse (-0,2%) sur un an.
Dans les seuls restaurants, les prix sont remontés de O,1% sur un mois et baissent de 0,5% sur un an. Depuis le 1er juillet, date d’entrée en vigueur de la TVA à 5,5% pour la restauration à table, la baisse est de 1,46%.
Dans les cafés, l’indice est parfaitement stable. Sur un an, l’Insee évalue la baisse des prix à 0,3%. Sur 4 mois, la baisse est de 1,06%.
En septembre, les prix étaient déjà restés stables dans la restauration.
En contrepartie de la baisse de la TVA, les organisations professionnelles de restaurateurs s’étaient engagées auprès de l’Etat à répercuter une partie du gain auprès des consommateurs en baissant certains de leurs prix.
L’engagement portait sur une baisse des prix d’au moins 11,8% sur une partie de la carte (au moins 7 des produits). Selon le gouvernement et les syndicats signataires, cela aurait dû se traduire par une baisse des prix d’environ 3%.
Hervé Novelli, le secrétaire d’Etat au Commerce, chargé de la restauration, n’a pas souhaité commenter ce dernier indice, mais rappelé qu’il “réunirait les professionnels le 15 décembre pour faire un point global sur les prix sur l’ensemble de la période”.
Le 15 décembre, l’Insee publiera l’indice pour le mois de novembre.
Cette réunion avait été décidée lors de la publication de l’indice de septembre, qui montrait que la baisse des prix marquait le pas.
“Il faut aller plus loin”, “plus vite”, avait exigé M. Novelli soutenu par la ministre de l’Economie Christine Lagarde.
Il avait aussi demandé aux organisations patronales d’accéler le pas dans les négociations avec les syndicats de salariés sur les hausses de salaires et l’amélioration de la prévoyance.
M. Novelli avait prévenu que dans le cas contraire, il en tirerait “les conséquences”, sans préciser lesquelles.
Principal syndicat de restaurateurs, l’Umih demande aux consommateurs de faire “confiance” à la profession.
Les restaurateurs “tiendront leurs promesses en 2011 (au terme des engagements signés avec l’Etat) comme ils les ont tenues en 2004”, a expliqué Claire Cosson, porte parole de l’Umih. En échange d’aides allouées par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Economie, les restaurateurs s’étaient engagés à relever le Smic hôtelier qui était à alors inférieur au Smic de droit commun. “Ce qu’ils ont fait”, a insisté la porte-parole.