[16/11/2009 09:52:55] PEKIN (AFP)
éricain flottent sur la Place Tiananmen à Pékin le 16 novembre 2009 (Photo : Peter Parks) |
La Chine a taxé les Etats-Unis de protectionnisme croissant lundi, au début de la visite du président américain Barack Obama sur son sol.
“Les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux étaient des partisans de la liberté de commerce… et nous avons soudain des Etats-Unis protecteurs”, a déclaré à la presse le porte-parole du ministère du Commerce Yao Jian.
“Les Etats-Unis (…) ne devraient pas créer diverses barrières commerciales pour protéger leur industrie nationale”, a-t-il dit.
Le porte-parole a par ailleurs réaffirmé que les autorités chinoises préserveraient la stabilité du yuan, s’indignant des pressions “injustes” des Etats-Unis pour une réévaluation de la monnaie chinoise, alors qu’eux-mêmes ont laissé plonger le billet vert “pour accroître leur compétitivité”.
“Il faut créer pour les entreprises un environnement stable, y compris (dans le domaine) des taux de change, pour aider la croissance de l’économie mondiale et la relance des exportations chinoises” a-t-il dit.
“Il est préjudiciable à la reprise mondiale et injuste (de la part des Etats-Unis) de demander aux autres (monnaies) de s’apprécier tout en laissant le dollar continuer de plonger”, a déclaré Yao.
Le yuan est de facto réarrimé au dollar depuis l’été 2008.
Les grands partenaires commerciaux de la Chine — Etats-Unis et Union européenne en tête — l’accusent de garder sa monnaie sous-évaluée pour favoriser ses exportations.
En visite à Pékin lundi, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a lui aussi plaidé pour une hausse du yuan, favorable au pouvoir d’achat des ménages et donc à la relance de la consommation privée.
Pour sa part le président Obama, arrivé dimanche soir à Shanghai pour une visite de trois jours, a mis l’accent lundi sur l’importance des relations bilatérales, insistant sur le fait que “Chine et Etats-Unis n’avaient pas être des adversaires”.
Au plan commercial, ces relations bilatérales se sont tendues ces derniers mois avec une série d’enquêtes antidumping lancées de part et d’autres, ou de taxes douanières, comme celles décidées par Washington contre les pneus chinois importés, vivement dénoncées par Pékin.