Un euro et un dollar (Photo : Joël Saget) |
[16/11/2009 15:10:15] LONDRES (AFP) L’euro maintenait ses gains face au dollar lundi en milieu d’échanges européens, après la publication du Produit intérieur brut (PIB) japonais, meilleur qu’attendu, et les ventes de détail aux Etats-Unis.
Vers 14H50 GMT (15H50 à Paris), l’euro se rapprochait des 1,50 dollar en grimpant à 1,4974 dollar contre 1,4911 vendredi soir.
Face au yen, la monnaie unique européenne montait légèrement à 133,99 yens contre 133,57 yens vendredi.
Face à la devise nippone, le dollar était en baisse à 89,47 yens contre 89,66 yens vendredi.
Le chiffre meilleur qu’attendu du PIB japonais a “renforcé la confiance des investisseurs en la reprise économique, ce qui alimente la course aux investissements financés en dollars,” commentait Lee Hardman de Bank of Tokyo-Mitsubishi.
“Le rapport sur le PIB a montré que le rythme de la reprise de l’économie au Japon excède les attentes”, ajoutait Lee Hardman.
Le PIB japonais a affiché une hausse de 1,2% au 3e trimestre, sa plus forte croissance depuis 2 ans et demi, bien supérieure au +0,6% attendu par les analystes. La deuxième économie mondiale a ainsi connu son deuxième trimestre consécutif de croissance, après un an de récession. Au deuxième trimestre, le PIB japonais avait déjà crû de 0,7%.
Les ventes de détail aux Etats-Unis ont rebondi fortement en octobre, tirées par le secteur automobile, progressant de 1,4% par rapport à septembre, au delà des attentes des analystes, sans toutefois réussir à effacer leur recul du mois précédent.
Cependant, l’euro n’amplifiait pas ses gains, car si “la consommation devrait contribuer de façon positive à la croissance du Produit intérieur brut (aux Etats-Unis), elle ne devrait pas suffire pour lui permettre d’atteindre les chiffres attendus”, tempérait Rob Carnell, analyste chez ING Bank.
Les cambistes restaient également prudents après l’annonce d’une chute plus importante que prévu de l’indice Empire State, qui mesure l’activité industrielle dans la région de New York, et pouvaient se demander si “la reprise est vraiment aussi vigoureuse qu’on peut l’imaginer”, ajoutait Rob Carnell.
Des indicateurs décevants confortent les cambistes dans l’idée que les taux d’intérêt américains resteront bas longtemps et renforcent la faiblesse du dollar qui se retrouve utilisée comme monnaie de financement spéculatif. En effet, la faiblesse du billet vert et son taux d’intérêt bas poussent les investisseurs à emprunter en dollars pour financer des investissements à meilleurs rendement.
Les opérateurs surveillaient aussi la visite du président américain Barack Obama en Chine. Il devrait presser les Chinois de laisser le yuan, qui est de facto aligné sur le dollar depuis juillet 2008, s’apprécier face à la monnaie américaine.
Washington a laissé entendre que Pékin laissait le yuan à un niveau artificiellement bas pour doper ses exportations, mais selon les analystes toute remontée de la devise chinoise ne sera que progressive.
“Nous continuons à penser qu’une réévaluation en une fois du yuan par le gouvernement chinois est peu probable”, estiment les analystes de Barclays Capital.
Vers 14H50 GMT, la livre baissait face à l’euro à 89,42 pence, mais progressait face au billet vert à 1,6745 dollar.
La monnaie helvétique était stable face à l’euro à 1,5094 franc suisse, et montait face au billet vert à 1,0080 franc suisse.
L’once d’or a terminé à 1.128,75 dollars au fixing du matin contre 1.104 dollars vendredi soir, après avoir touché un nouveau record à 1.133,20 dollars lundi en fin d’échanges asiatiques.
Le yuan chinois a terminé à 6,8269 dollars contre 6,8263 dollars vendredi soir