GM accélère le remboursement de sa dette avec en vue l’entrée en Bourse

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Le logo du constructeur automobile General Motors (Photo : Bill Pugliano)

[16/11/2009 16:45:36] NEW YORK (AFP) Le constructeur automobile américain General Motors, encouragé par des performances meilleures que prévu depuis sa sortie de faillite, veut accélérer ses remboursements aux gouvernements créanciers et envisage même d’entrer en Bourse dès le deuxième semestre 2010.

Cette introduction en Bourse semble toutefois faire l’objet de dissensions entre le directeur général du groupe Fritz Henderson et le président du conseil d’administration Edward Whitacre.

GM a enregistré une perte de 1,151 milliard de dollars entre le 10 juillet, date de sa sortie de faillite, et le 30 septembre.

“L’environnement reste très difficile. Nous avons perdu de l’argent et nous ne sommes pas satisfaits”, a commenté le directeur général du groupe sur la télévision financière CNBC.

Mais les performances de GM ont malgré tout été “meilleures qu’anticipé au moment” de la sortie de faillite, particulièrement en Europe, a ajouté M. Henderson lors d’une conférence téléphonique.

Le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 28 milliards de dollars entre juillet et septembre, soit “4,9 milliards de plus que le +Vieux GM+” (le groupe avant faillite et restructuration) au deuxième trimestre.

Les ventes s’améliorent notamment en Chine, au Brésil, en Inde et en Russie.

GM se donne pour priorité d'”accélérer ses remboursements” aux Etats-Unis et au Canada, avec un premier versement de 1,2 milliard de dollars dès décembre.

GM pourrait même rembourser la totalité des 6,7 milliards de dollars qu’il doit au gouvernement américain et du 1,4 milliard de dollars qu’il doit au Canada dès le deuxième semestre 2010 si sa santé financière le permet, a souligné M. Henderson.

Le groupe a déjà commencé à rembourser au gouvernement allemand des prêts destinés à soutenir l’activité d’Opel: 500 millions d’euros (700 millions de dollars) ont déjà été versés en novembre, les 400 millions d’euros restants devant l’être d’ici la fin du mois.

Pour M. Henderson, “l’étape suivante est de préparer l’introduction en Bourse” du nouveau GM, avec la possibilité pour les actionnaires, et surtout l’Etat américain, de “réduire leur part” dans le capital.

Le groupe n’est plus coté depuis qu’il s’est placé sous la protection de la loi sur les faillites début juin.

“Notre objectif est d’être prêts à entrer en Bourse pour la deuxième partie” de 2010, a ajouté M. Henderson. La semaine dernière, le président du conseil d’administration Edward Whitacre, nommé par l’administration Obama, avait pourtant estimé qu’il était “trop tôt pour faire des spéculations” sur une telle éventualité.

En ce qui concerne la restructuration des activités européennes Opel/Vauxhall, dont GM évalue le coût à 3,3 milliards d’euros (4,9 milliards de dollars), les discussions continuent avec les syndicats. Le constructeur compte “finaliser ses plans début décembre”.

M. Henderson a refusé de donner des détails sur le financement, indiquant seulement que les fonds qui proviendraient de GM sortiraient de sa trésorerie. GM compte toujours sur une large part d’aides gouvernementales pour restructurer Opel.

Le Wall Street Journal affirmait le même jour que le groupe envisageait de mettre sur la table 1,48 milliard de cash mais espérait obtenir 3 milliards de dollars des différents pays européens où Opel-Vauxhall est présent.

Quant à la recherche d’un nouveau patron pour Opel, elle risque de se compter “en mois plutôt qu’en semaines”, a conclu M. Henderson. Le précédent dirigeant Carl-Peter Forster, partisan de la reprise par le consortium Magna/Sberbank, a été écarté début novembre.