ésidente du Medef Laurence Parisot lors de sa conférence de presse mensuelle le 17 novembre 2009. (Photo : Eric Piermont) |
[17/11/2009 12:29:47] PARIS (AFP) Patronat et syndicats vont entamer avant Noël des discussions sur la question du paritarisme, a indiqué mardi la présidente du Medef Laurence Parisot lors de sa conférence de presse mensuelle.
“Avec les syndicats, ça bosse beaucoup”, a souligné Mme Parisot brandissant le planning des réunions à venir “sur différents sujets”.
“Sur un sujet tout à fait nouveau qui nous tient à coeur qui est la modernisation du paritarisme, nous sommes en train de chercher des dates pour ouvrir cette délibération, quoi qu’il arrive, avant Noël”, a-t-elle ajouté.
En avril, le gouvernement a demandé aux partenaires sociaux d’aborder un certain nombre de thèmes de négociations “au plus tard d’ici le second semestre” dont “la question du paritarisme, de son mode de gestion et de son financement”, selon une lettre de Matignon.
On désigne par paritaires les institutions sociales assurant des services aux salariés comme la Sécu, les caisses de retraite complémentaires Agirc et Arrco, l’assocation pour l’emploi des handicapés Agefiph, les organismes du 1% logement, l’assurance-chômage, l’Apec (emploi des cadres), etc.
La politique de ces organismes est le fruit de négociations entre les organisations patronales et syndicales représentatives siégeant à leur tête.
Dans les faits, certains organismes doivent composer avec l’intervention grandissante de l’Etat, à la fois désireux de récupérer tout ou partie de ce champ de responsabilités et des ressources financières.
Cette remise en question du paritarisme, en crise après 50 ans de cogestion, va de pair avec un désengagement discret des syndicats accaparés par leur reconstruction interne, selon une étude Jean-Paul Jacquier, ancien dirigeant CFDT, parue dans la revue Les clés du social.
Selon lui, “il y a là un risque d’appauvrissement politique des partenaires sociaux” qui perdraient le contrôle de vastes champs de la protection sociale, doublé d'”un risque d’appauvrissement de la démocratie”.