Ubisoft fait converger Histoire et jeu vidéo avec “Assassin?s Creed 2”

[18/11/2009 19:12:57] PARIS (AFP)

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éalais de ‘éditeur français de jeux vidéo Ubisoft, le 10 novembre 2009. (Photo : Clément Sabourin)

“Assassin?s Creed 2”, nouvel épisode de la licence phare d?Ubisoft qui mélange Histoire et fiction, sort cette semaine en Europe et aux Etats-Unis et fait figure de vaisseau-amiral de la stratégie de convergence des médias de l?éditeur français de jeux vidéo.

Ecoulé à quelque huit millions d?exemplaires depuis son lancement en novembre 2007, le premier épisode de la série était centré sur les Croisades et suivait les aventures d?Altaïr, un membre de la secte des Assassins, sur fond de guerre secrète contre les Templiers.

Dans ce nouvel opus, disponible mardi en Amérique du Nord et jeudi en Europe sur Playstation 3 et Xbox 360, le joueur incarne Ezio, un descendant d?Altaïr qui va tenter de se venger de ceux qui ont trahi sa famille en pleine Renaissance italienne.

“Assassin?s Creed” s?était fait remarquer par sa capacité à jouer avec l?Histoire en faisant intervenir des personnages ayant réellement existé comme Richard Ier d’Angleterre sur fond de fiction. La formule a été reprise dans cette suite: le joueur peut rencontrer au cours de sa progression Léonard de Vinci, qui met à sa disposition ses inventions comme sa machine à voler, ou Laurent de Médicis.

“Nous avons travaillé avec des historiens mais cela ne nous empêche pas de prendre quelques libertés par rapport à la réalité”, explique Patrice Désilets, directeur créatif au sein du studio Ubisoft Montréal qui réalise le jeu.

“Par exemple, tout le monde sait ce qu?a fait Léonard de Vinci au cours de sa vie mais, à l?époque où se déroule +Assassin?s Creed 2+, au XVe siècle, il est encore un jeune inventeur dont l?une des principales préoccupations est de savoir s?il sera un jour connu”, ajoute-t-il.

Les villes parcourues par Ezio, Florence et Venise notamment, permettent de retrouver des lieux emblématiques comme la place Saint-Marc ou le Ponte Vecchio tels qu?ils étaient à l?époque. Le pont du Rialto est ainsi fait en bois puisque sa version actuelle en pierre date du XVIe siècle.

La mécanique du jeu est restée la même et fait la part belle à l?infiltration, à l?escalade et aux combats à l?arme blanche. Cette suite ajoute néanmoins de la variété dans les situations de jeu, alors que le volet précédent avait fait l?objet de critiques concernant sa répétitivité.

“+Assassin?s Creed+ avait une structure très visible: le joueur devait assassiner un ennemi, il préparait son attaque et il tuait sa cible. Avec cette suite, nous avons voulu rendre les missions imprévisibles et des rebondissements peuvent survenir à tout instant. Cela renforce la cohérence de l?univers du jeu”, confie son producteur Sébastien Puel.

Cet univers, Ubisoft a également fait en sorte de l?étoffer en ne le limitant pas uniquement à des jeux vidéo.

L?histoire d?”Assassin?s Creed” a ainsi été déclinée sous la forme de trois courts-métrages par le studio Hybride, à l’origine des effets spéciaux des films “300” et “Sin City”, et l?équipe de développement numérique de l?éditeur français. Une bande-dessinée a également vu le jour et Ubisoft a pour l?occasion créé sa propre maison d?édition, “Les deux royaumes”.

“Notre souhait est d?étendre nos licences de jeux vidéo et les proposer sur d?autres supports pour fournir une expérience globale à un vaste public et pas seulement aux joueurs”, résume Yannis Mallat, PDG d?Ubisoft Montréal.

Cette stratégie de convergence a vocation à être répétée à l?avenir et l?éditeur a ainsi d?ores et déjà annoncé que son jeu d?action “Far Cry” aurait lui aussi droit à son court-métrage.