Affaire IUMM : fin des perquisitions dans les fédérations syndicales

[18/11/2009 18:58:01] PARIS (AFP)

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à Paris, où s’est déroulée une perquisition, le 18 novembre 2009. (Photo : Boris Horvat)

Les perquisitions entreprises dans le cadre de l’enquête sur l’Union des métiers et industries de la métallurgie (UIMM), se sont achevées mercredi peu avant 18H00 avec le départ des enquêteurs venus dans les locaux de la fédération métallurgie de FO, selon une source syndicale.

Chez FO Métaux six enquêteurs de la brigade financière, mandatés par le juge Roger Le Loire, après s’être rendus dans le bureau du trésorier et du comptable, sont restés neuf heures et demie enfermés au 2e étage de l’immeuble dans le 13e arrondissement à Paris, avec le secrétaire général Frédéric Homez et le secrétaire fédéral Hervé Périer.

“C’est fini, ça s’est bien passé, on est serein”, a dit à l’AFP M. Périer. “Les enquêteurs sont partis avec quelques copies, ils ont posé des questions, ont tout visité de la cave au grenier et surtout cherché tout ce qui a trait à l’UIMM, notamment aux remboursements de l’UIMM pour des frais de déplacements pour des réunions” sur la période 2000/2007, a-t-il dit.

“La fédération a apporté les preuves que les remboursements de frais, qui ont été effectués par chèque, correspondent bien aux frais de remboursement des réunions paritaires”, a précisé la fédération dans un communiqué. Il a regretté un “acharnement” qui “a pour objectif la remise en cause de l?indépendance et de la liberté syndicale”.

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ésident de la CFTC Jacques Voisin à l’Elysée le 1 juillet 2009. (Photo : Gérard Cerles)

Les enquêteurs, cinq hommes et une femme, arrivés peu après 08H30 ont présenté leur badge officiel au personnel de l’accueil, “surpris, comme dans un film”.

Une autre équipe se présentait au même moment à CFDT métallurgie (19e), où ils sont restés deux heures, selon la fédération.

A la fédération métallurgie de la CFE-CGC, les enquêteurs sont partis vers 15H30, après plus de 6 heures d’investigation. Interrogée par l’AFP, la fédération a refusé de dire si des pièces avaient été saisies et mises sous scellés.

“Nous restons à la disposition de la justice, nous avons fourni toutes les pièces demandées. Ils ont regardé dans notre comptabilité, regardé les facturations” et “tout a été ouvert sans problème”, a déclaré à l’AFP le président de la CFTC, Jacques Voisin, après la perquisition achevée vers 15H30.

“On sera probablement entendus par la brigade financière”, ce qui fait partie “du processus normal”, a-t-il ajouté, se disant “toujours aussi serein” et précisant qu’il n’y avait “pas (eu) de scellés”.

“Ils nous ont demandé des pièces, notamment tout ce qui est comptable sur les années 2000-2008 et tout ce qui concerne l’UIMM”, a dit à l’AFP Joseph Crespo, dirigeant de la fédération CFTC métallurgie, où les enquêteurs étaient sur le point de partir vers 16H15, selon un commandant de la brigade.

Les pièces en lien avec l’UIMM correspondent à “des échanges de courriers et de facturation dans le cadre de la prise en charge des militants convoqués aux réunions de négociation avec le patronat au niveau de la branche”, a ajouté M. Crespo. “Les gens qu’on mandate il faut les prendre en charge et l’UIMM nous refacture la prise en charge”, a-t-il dit.

Selon lui, les enquêteurs n’ont “pas posé de questions”, mais se sont installés dans un bureau, en lui demandant de rester avec la comptable et de fournir certaines pièces, sans s’intéresser aux ordinateurs. Le commandant a précisé à l’AFP qu’il allait “saisir des pièces qui seront placées sous scellés”.