é et Michel Rocard à l’issue d’un entretien le 6 juillet 2009 avec Nicolas Sarkozy à l’Elysée (Photo : Boris Horvat) |
[18/11/2009 21:56:34] PARIS (AFP) La commission Rocard-Juppé sur le grand emprunt, qui recommande d’investir seize milliards d’euros pour l’enseignement supérieur et la recherche, propose d’en attribuer 13,5 au développement des campus universitaires et deux à la recherche, affirme Le Figaro à paraître jeudi.
La commission voudrait affecter dix milliards d’euros à une “agence nationale des campus”, selon le quotidien qui s?est procuré le rapport de la commission à la veille de sa remise au président Nicolas Sarkozy.
Elle aura à charge de faire émerger “des campus capables de concurrencer les meilleurs mondiaux”, affirme le journal citant le rapport.
Les anciens Premiers ministres Michel Rocard et Alain Juppé envisagent ensuite d’attribuer 3,5 milliards d’euros au “développement de quatre à six campus d’innovation technologique”.
Deux milliards d’euros seraient consacrés à des initiatives pédagogiques innovantes et à des bourses “visant à attirer ou faire revenir en France des chercheurs de haut niveau”.
Enfin, la commission souhaiterait allouer 500 millions d’euros pour accélérer la création de 25.000 places d’internats d’excellence pour le lycée et les filières sélectives du supérieur et “contrer la désaffection des jeunes pour les études scientifiques et mathématiques”.
Au total, la commission, qui définit sept axes d?investissement, associés à dix-sept programmes d’actions, recommande à l’Etat d’investir 35 milliards d’euros, qui pourraient être portés à 60 milliards d’euros avec l’apport du secteur privé, selon le Figaro.
Le développement des villes de demain (aménagement urbain, réseaux intelligents…) se voit allouer 4,5 milliards, et le numérique 4 milliards dont deux pour le passage au très haut débit. Les autres axes concernent les PME innovantes, les sciences du vivant, les énergies décarbonées et la mobilité du futur.
Afin de veiller à la bonne affectation des fonds, la commission préconise que les montants levés par l’emprunt national soient “affectés à des organismes gestionnaires et gérés de manière étanche par rapport au budget”.
Elle recommande aussi la mise en place, auprès du Premier ministre, d?un comité de surveillance, “composé à part égale de parlementaires, de personnalités qualifiées et de représentants des ministères concernés”, affirme Le Figaro citant le rapport.