évrier 2007 à Utrecht (Photo : Rick Nederstigt) |
[19/11/2009 15:44:29] LA HAYE (AFP) L’Etat néerlandais va injecter trois milliards d’euros supplémentaires dans ABN Amro et Fortis Bank Pays-Bas dans le cadre de la fusion des deux banques, nationalisées en octobre 2008, a annoncé jeudi le ministre des Finances Wouter Bos.
“L’Etat va injecter trois milliards d’euros en numéraire”, a indiqué M. Bos dans une lettre adressée à la Chambre basse du Parlement.
“L’intégration (des deux banques) en une seule banque et les exigences de l’autorité de surveillance en matière de capital rendent une injection de capital additionnelle, que j’estime être la dernière, nécessaire”, a-t-il ajouté.
Le ministre des Finances a souligné que “la recapitablisation doit être vue comme un investissement permettant à la nouvelle banque de démarrer”. Sauf circonstances exceptionnelles, “ce sera la dernière injection de capital de l’Etat”.
Des prêts de l’Etat à ABN Amro, d’un montant de 1,4 milliard d’euros, seront convertis en capitaux propres de la nouvelle entité fusionnée.
Les activités néerlandaises de Fortis, y compris certains actifs d’ABN Amro, avaient été nationalisées par La Haye en octobre 2008, pour 16,8 milliards d’euros, après le démantèlement du fleuron financier belgo-néerlandais Fortis Holding, victime de la crise financière.
En décembre 2008, l’Etat néerlandais avait racheté pour 6,5 milliards d’euros la participation de 33,8% de Fortis Pays-Bas dans RFS Holdings, la holding qui avait repris la banque néerlandaise ABN Amro.
La fusion des deux entités, voulue par le gouvernement, doit encore recevoir l’aval de la chambre basse. Elle devrait permettre de réaliser des économies de synergies estimées à 1,1 milliard d’euros par an, tandis que leur intégration devrait coûter 1,2 milliard d’euros, selon Wouter Bos. Le nouveau groupe devrait continuer sous le nom d’ABN Amro.
La vente de HBU, filiale d’ABN Amro spécialisée dans le commerce des métaux précieux, et de IFN Finance, sa filiale néerlandaise d’affacturage, exigée par la Commission européenne comme préalable à la fusion, rapportera 700 millions d’euros, a par ailleurs indiqué M. Bos.
Un accord de principe avait été conclu, le 20 octobre, avec la première banque allemande Deutsche Bank.
L’opération, qui échouera si la Chambre basse ne l’approuve pas d’ici au 31 décembre, résultera pour ABN Amro en une perte de 800 à 900 millions d’euros, qui inclut une provision pour une garantie de crédits, a indiqué jeudi le groupe dans un communiqué.
ABN Amro avait annoncé en mai que la fusion entraînerait d’ici à 2012 la suppression de 4.000 à 5.000 emplois d’ici à 2012, sur un total de 30.000.