à Bruxelles (Photo : John Thys) |
[22/11/2009 22:45:35] MADRID (AFP) Le gouvernement espagnol, qui affronte la pire récession qu’ait connue l’Espagne depuis des décennies, doit approuver vendredi un paquet de réformes destinées à changer le modèle de croissance économique du pays, a annoncé dimanche le Premier ministre Jose Luis Rodriguez Zapatero.
Les réformes, qui toucheront tous les aspects de l’économie, des lois du travail au système d’éducation, doivent permettre à l’Espagne de connaître “de nouveau une forte croissance, d’une manière plus durable”, a déclaré M. Zapatero au cours d’une réunion du Parti socialiste espagnol à Madrid.
Le Premier ministre a indiqué que les réformes mettraient l’accent sur les énergies renouvelables, une éducation performante et la modernisation de l’administration publique, mais il n’a pas fourni de détails concrets concernant les mesures envisagées.
“Nous avons toujours été le parti du changement, le parti qui a su comment apporter de nouvelles opportunités à la société espagnole. Nous avons su comment faire, nous l’avons fait et nous le ferons encore”, a-t-il dit.
L’économie espagnole s’est contractée de 0,3% au troisième trimestre 2009, soit la cinquième baisse trimestrielle consécutive, alors que l’ensemble de la zone euro a connu une reprise avec une croissance de O,4% au cours de la même période.
Le taux de chômage en Espagne a doublé au cours des deux dernières années pour atteindre près de 18%, le taux le plus élevé d’Europe, les pertes d’emploi touchant surtout le secteur du bâtiment, ancien moteur de l’économie espagnole.
En novembre, le directeur de la Banque d’Espagne Miguel Angel Fernandez Ordonez, a prévenu que le modèle de croissance du pays n’était pas durable car il s’appuyait d’une manière excessive sur le secteur de la construction, particulièrement touché par la crise financière.
Il a également appelé à des réformes sur le marché du travail, faute de quoi, a-t-il averti, l’Espagne connaîtra un taux de chômage élevé pendant une longue période.