ésidente de l’Umih, Christine Pujol, s’adresse aux journalistes, le 25 novembre 2008, lors du 57e congrès de l’Umih à Nantes. (Photo : Frank Perry) |
[26/11/2009 12:02:11] NANTES (AFP) Christine Pujol, dont la présidence de l’Umih, le principal syndicat de restaurateurs, est contestée par son prédécesseur André Daguin, a assuré jeudi à l’AFP qu’elle était toujours à la tête du syndicat et qu’elle clôturerait le congrès annuel jeudi soir à Nantes.
Depuis mardi, le congrès est perturbé par une guerre des chefs: André Daguin, qui a dirigé l’Umih jusqu’à l’automne 2008, assure être président par intérim, après avoir été désigné à ce poste lors d’une assemblée générale extraordinaire, convoquée en urgence à l’ouverture du congrès.
Malgré ces dissensions à la tête de l’Umih, les ateliers prévus pour les congressistes se déroulaient normalement, mais la question était au centre des discussions dans les couloirs.
Une entrevue entre Mme Pujol et M. Daguin a tourné court jeudi matin. M. Daguin a expliqué à la presse qu’il voulait proposer à Mme Pujol de quitter la tête du syndicat tout en y conservant des fonctions, comme représentante de l’Umih à Bruxelles.
ésident de l’Umih, André Daguin (D), passe à côté de sa rivale, l’actuelle présidente de l’Umih, Christine Pujol, le 25 novembre 2008, lors du 57e congrès de l’Umih à Nantes. (Photo : Frank Perry) |
“La réponse est non”, a regretté M. Daguin après moins de deux minutes de tête à tête. Mme Pujol “a toutes les structures de l’Umih contre elle, une majorité d’adhérents contre elle”, a affirmé M. Daguin.
“Je clôturerai le congrès ce soir”, a assuré Mme Pujol à l’AFP.
M. Daguin a affirmé de son côté qu’il avait l’intention de siéger en tant que président de l’Umih lundi matin lors de l’ultime réunion paritaire sur les salaires dans la restauration à Paris.
“Et nous signerons un accord”, a-t-il assuré.
En contrepartie de la baisse de la TVA, les restaurateurs s’étaient engagés à augmenter les salaires et améliorer les conditions de l’emploi (congés, prévoyance, mutuelle…) le gouvernement a fixé au 30 novembre la date butoir pour signer un accord avec les syndicats de salariés.
M. Daguin et ses partisans reprochent à Mme Pujol d’avoir mal communiqué autour de la baisse de la TVA, en ne défendant pas assez les restaurateurs qui avaient réduit leurs prix, en n’insistant pas sur les efforts de la profession et en ne stigmatisant pas suffisamment ceux qui n’avaient rien fait.
A la mi-journée jeudi, aucune des deux parties n’avait entamé d’action judiciaire pour trancher la question de la présidence.