Après les difficultés de Dubaï, les Bourses européennes reculent, les places asiatiques plongent

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à Hong Kong (Photo : Ed Jones)

[27/11/2009 10:09:00] PARIS (AFP) Les Bourses européennes affichaient une baisse modérée vendredi matin, ayant, semble-t-il, digéré l’information sur les difficultés financières de l’émirat de Dubaï et se distinguant ainsi des places asiatiques qui ont toutes terminé sur un plongeon.

A la Bourse de Paris, à 09H00 GMT, le CAC 40 cédait 0,5% à 3.659,93 points. Jeudi soir, l’indice vedette de la place parisienne avait plongé de 3,41% à 3.679,23 points, sa plus forte baisse depuis avril, entraînée vers le bas par les valeurs financières. Le marché s’inquiète des risques d’exposition des banques européennes à Dubaï.

Parallèlement, la Bourse de Londres était en baisse de 0,34%.

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La bourse de Hong Kong, le 26 novembre 2009 (Photo : Ed Jones)

Après avoir perdu plus de 3% jeudi, l’indice Dax de la Bourse de Francfort cédait quant à lui 0,65% à 5.577 points.

“Les mouvements de marché devraient se concentrer (vendredi) sur les valeurs bancaires et de la construction”, les deux secteurs les plus touchés par la crise financière de Dubaï, note Christian Parisot, économiste chez Aurel bcg.

Dubaï a choqué les marchés jeudi au lendemain de sa demande de moratoire d’au moins six mois sur le remboursement de la dette d’une de ses entreprises publiques-clés, Dubai World, qui a suscité des craintes sur une possible faillite de cet émirat.

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à la bourse de Duba,ï le 26 octobre 2008 (Photo : Karim Sahib)

Si les Bourses européennes se stabilisaient vendredi, l’ensemble des Bourses asiatiques, Hong Kong en tête, ont clôturé en forte baisse non seulement en raison des craintes concernant Dubaï mais aussi en conséquence de la flambée du yen face au dollar.

L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong s’est effondré de 1.075,91 points, soit une dégringolade de 4,84%, à 21.134,50 points.

Séoul a terminé sur une chute de 4,69%, l’indice Kospi cédant 75,02 points à 1.524,50 points.

La Bourse de Shanghai a cédé quant à elle 2,36%, essentiellement en raison de la crainte que Pékin ne durcisse sa politique monétaire.

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ères, le 27 novembre 2009 à la bourse de Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno)

A Tokyo, l’indice Nikkei a abandonné 3,22% (301,72 points) pour finir à 9.081,52 points, conséquence de la flambée du yen face au dollar. L’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a cédé pour sa part 18,55 points (-2,24%) pour terminer à 811,01 points.

Le dollar a chuté brièvement sous la barre des 85 yens vendredi matin, et évolue depuis deux jours à son niveau le plus bas face au yen depuis 14 ans.

Le risque de faillite de Dubaï “a alimenté une crise de confiance alors que ressurgissent les craintes sur les excès de dette publique”, a expliqué Xavier de Villepion, vendeur d’actions chez Global Equities à Paris.

Après la demande de moratoire de Dubaï, les agences de notation Standard & Poor’s et Moody’s ont abaissé leurs notations de tous les grands groupes de Dubaï.

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ères, le 27 novembre 2009 à Taipei (Photo : Patrick Lin)

Ailleurs en Asie, la Bourse de Taipei a fini en baisse de 3,21%, Sydney a chuté de 2,90% et Wellington de 1,05%. Manille a cédé 1,45% tandis que Bombay a ouvert sur un recul de près de 3,0%.

Les Bourses de Singapour, Kuala Lumpur et Jakarta étaient fermées vendredi pour cause de jour férié.

Le ministre des Finances japonais, Hirohisa Fujii, a qualifié de “mauvaise” pour l’économie nippone la hausse du yen par rapport au dollar. “Je pense que l’on pourrait considérer comme anormal le fait qu’une telle situation se prolonge”, a-t-il indiqué, laissant entendre que dans ce cas, le gouvernement ne resterait pas inerte. Le Japon craint que ces fortes fluctuations des changes ne replongent le pays dans la récession dont il vient de s’extraire ces deux derniers trimestres.

Le ministre des Finances a précisé qu’il envisageait des discussions avec les autorités compétentes américaines et européennes, selon des propos rapportés par l’agence de presse japonaise Jiji. Le gouvernement nippon n’est pas intervenu sur le marché des changes pour affaiblir le yen depuis mars 2004. Une action isolée paraît difficile selon les observateurs.