Il
faut reconnaître qu’à ce jour, le plan stratégique du groupe, qui s’inscrit sur
5 ans (2007 à 2011), a été appliqué à la lettre. «Nous sommes parfaitement en
accord avec les objectifs que nous nous sommes fixés au départ. Tous les
indicateurs que nous avons affichés, qu’ils soient financiers ou qualitatifs
tels la taille du réseau, les effectifs ou le système d’information, ont été
réalisés sans la moindre faille», assure-t-il satisfait. Attijari, d’après son
directeur général, évolue dans le respect total des engagements et des objectifs
qu’elle s’est fixés. «Nous sommes en train de basculer sur le nouveau système
d’information dont l’impact est considérable à l’échelle interne de la banque,
nous traitons aujourd’hui toutes les opérations en temps réel. Nos agences ont
maximisé leur productivité, elles clôturent leurs journées sans souffrir d’aucun
retard. Le nouveau système a énormément allégé le travail administratif des
agences». Le système est très performant et fluide sur les plans de
l’organisation et de la production en agence, se hâte de préciser M. Bertal.
Une banque de référence pour les PME
Attijari Bank est décidée à maintenir ses performances commerciales et
financières, d’autant plus que l’environnement bancaire tunisien est très
compétitif. Plutôt que de relâcher la pression, il s’agit de redoubler
d’efforts, renforcer les orientations innovantes et innovatrices de la banque,
investir plus dans l’amélioration de la qualité de service et la formation. 200
personnes sont formées par an.
Attijari Academy commence à devenir trop petite
pour les effectifs de la banque. Avec la mise en exploitation du nouveau système
d’information et l’optimisation de la productivité au niveau des agences, il va
y avoir un redéploiement au niveau de certaines activités ainsi que des
reconversions qui passent forcément par la formation.
Aujourd’hui, avec l’introduction des produits bancaires islamiques sur le marché
tunisien, la concurrence ne sera que plus vive. Les
produits islamiques
s’attaquent à une nouvelle niche du marché et un nouveau segment de clientèle,
il est probable que des personnes qui n’étaient pas bancarisées auparavant le
deviennent. «Nous espérons que, grâce à l’introduction de la
finance islamique,
le marché sera plus dynamisé, ce qui implique qu’en tant que banques
conventionnelles, nous devrions être plus vigilantes, plus réactives et
consolider nos positions au niveau de nos propres segments du marché», explique
Hassan Bertal. Ceci passe évidemment par l’amélioration de la qualité de service
qui «progresse de plus en plus, en réponse à des clientèles de plus en plus
exigeantes».
Les banques offrent une panoplie de produits ciblés en direction de nouvelles
catégories de consommateurs et investissent sur la durée et dans l’avenir en
s’attaquant aux plus jeunes, Attijari n’est pas du reste : «Le marché des jeunes
est très important. Nous avons mis en place des stratégies commerciales de
fidélisation et d’accompagnement de la clientèle. Nous avons offert des produits
et services à tous les segments où nous n’étions pas très bien positionnés tels
les jeunes, les Tunisiens résidant à l’étranger ou les professions libérales»,
ajoute-t-il. Bien entendu, Attijari reste la banque de référence pour les PME et
ne compte pas être détrônée de sitôt.
Par ailleurs, à la question de savoir ce qui explique le développement rapide du
secteur bancaire marocain par rapport à ceux de ses voisins, M. Bertal répond:
«C’est une concurrence ardue démarrée il y a longtemps qui a boosté le
développement du secteur bancaire marocain et a été à l’origine de son
rayonnement. C’est ce que nous vivons aujourd’hui en Tunisie, où les services et
les produits bancaires sont de plus en plus performants y compris le chapitre
monétique qui a subi une métamorphose totale. Cette dimension importante des
services bancaires s’est considérablement améliorée tant au niveau des produits
et des fonctionnalités qu’un niveau de la fiabilité des DAB, c’est une réalité
indiscutable. La Banque centrale de Tunisie a un service qui suit cette
évolution de très près. Nous suivons les choses de près et nous en sommes
satisfaits», affirme avec beaucoup de conviction le directeur général d’Attijari.
Quant au Salon de la monétique, il représente pour Hassan Bertal un rendez-vous
annuel attendu et convoité par tous les professionnels. «C’est une opportunité
pour nous de nous retrouver, de discuter de l’évolution du secteur, de la
qualité des services, des nouveaux produits. Pour moi, il représente le salon de
l’innovation».