Logo d’Airbus (Photo : Eric Cabanis) |
[02/12/2009 18:38:34] TOULOUSE (AFP) Les 4.400 suppressions d’emplois prévues chez Airbus dans le plan Power 8, sont réalisées à plus de 95%, un an avant le terme du plan de restructuration, a-t-on appris mercredi auprès de la direction et des syndicats, à l’issue d’une réunion du comité européen (ECA) d’Airbus.
Devant l’ECA, qui réunit les organisations syndicales européennes et la direction du constructeur aéronautique européen, la direction a par ailleurs maintenu son objectif de livraisons de 480 avions sur l’année (483 en 2008), mais de source syndicale on estime que ce chiffre sera particulièrement difficile à atteindre, le nombre de livraisons atteignant environ 437 à fin novembre (399 à fin octobre).
Pour l’A380, Airbus a récemment reconnu qu'”une ou deux” des 13 livraisons prévues sur 2009 pourraient être repoussées au début 2010. Avec 7 appareils seulement livrés à ce jour, il en resterait quatre à livrer au cours du seul mois de décembre. “Les équipes vont être très sollicitées pour y arriver”, remarque-t-on de source syndicale.
Le président d’Airbus Tom Enders n’a pas annoncé de modification des cadences de production (34 moyens courrier A320 par mois, 8,5 longs courrier et environ 1 A380), même s’il a réaffirmé que le groupe était “très attentif” aux difficultés économiques attendues par les clients en 2010 et 2011 en raison de la crise économique.
Lors de l’annonce de Power8 début 2007, Airbus avait évoqué 10.000 suppressions d’emplois à réaliser sans licenciement avant fin 2010, dans les fonctions non productives (en particulier administratifs) par moitié dans ses propres rangs et chez les sous-traitants travaillant sur ses sites.
Le chiffre de réductions d’emploi chez Airbus a ensuite été fixé à environ 4.400.
De sources concordantes, il ne resterait plus que 50 suppressions d’emplois à réaliser en France (sur 1.480), 150 en Allemagne (sur 1.400) et quelques-unes en Espagne (sur 340), tandis que l’objectif assigné aux usines anglaises (670) et au siège social de Toulouse (500) a déjà été atteint.
L’Allemagne serait en passe de rattraper son retard sur ce terrain, alors qu’en juillet il restait 67 emplois à supprimer en France contre 292 en Allemagne.