étrole, Abdullah bin Hamad al-Attiyah, lors d’une réunion de l’Opep, le 5 décembre 2009 au Caire (Photo : Khaled Desouki) |
[05/12/2009 12:39:13] LE CAIRE (AFP) Les prix du pétrole étant “parfaits”, l’Opep n’a aucune raison de changer ses quotas de production lors de sa réunion de décembre en Angola, ont estimé d’une seule voix les poids lourds de l’Opep, qui participaient samedi à une conférence au Caire.
“Les stocks baissent, le prix (du pétrole) est parfait, tout le monde, investisseurs, consommateurs, producteurs, est content”, a déclaré samedi à la presse le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
“Tout va très bien maintenant, nous n’avons pas à réfléchir beaucoup”, a-t-il ajouté, suggérant que la décision de maintenir les quotas de production de l’Opep serait aisée à prendre le 22 décembre à Luanda (Angola), quand elle tiendra sa prochaine réunion ministérielle.
Le cartel, qui fournit 40% de la production mondiale de brut, y réexaminera ses quotas de production, fixés depuis le 1er janvier 2009 à 24,84 millions de barils par jour (mbj).
ïtien du Pétrole, Cheikh Ahmad al-Abdullah al-Sabah, lors d’une réunion de l’Opep, le 5 décembre au Caire (Photo : Khaled Desouki) |
“Aucune augmentation de la production” n’est envisagée, “tout le monde est d’accord là-dessus”, a affirmé le ministre koweïtien du Pétrole, cheikh Ahmad Abdallah al-Sabah.
Le maintien des quotas en Angola ne soulève “pas d’objections” au sein de l’organisation, a abondé le ministre libyen du Pétrole Choukri Ghanem.
“Je crois que l’Opep va décider de maintenir ses niveaux de production et d’attendre 2010”, lui a fait écho le qatari Abdallah al-Attiyah.
Le ministre algérien du Pétrole, Chakib Khelil, s’est aussi rallié à cette position, bien qu’il ait jugé que les cours étaient “un peu bas” et qu’il y avait “trop de pétrole” sur le marché.
L’Algérie figure dans le camp des “durs” de l’Opep, aux côté de l’Iran ou du Venezuela, face aux pays du Golfe, qui ont davantage le souci de ménager leurs alliés occidentaux à peine sortis de la récession, en ne cherchant pas à vendre leur pétrole le plus cher possible.
érien du Pétrole, Chakib Khelil, lors d’une réunion de l’Opep, le 5 décembre 2009 au Caire (Photo : Khaled Desouki) |
La décision de maintenir les niveaux de production semblait donc quasi acquise pour les ministres, ravis et soulagés que les prix du baril se soient redressés si vite, après leur spectaculaire dégringolade un an plus tôt.
Tombé en décembre 2008 à 32,40 dollars, le prix du baril a doublé en quelques mois et dépassé à nouveau les 80 dollars en octobre. Il s’échange actuellement dans une fourchette de 75 à 80 dollars.
Les seules divergences entre les représentants de l’Opep portaient sur le respect des quotas de production. Alors qu’en début d’année, l’Opep avait respecté à 80% sa décision prise à Alger de retirer 4,2 mbj du marché, les producteurs ont relâché leur effort et ne respectent plus qu’à 60% cet engagement.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les 11 membres de l’Opep soumis aux quotas (excluant l’Irak) ont produit 26,48 mbj au mois de novembre, dépassant d’environ 1,6 mbj leur plafond.
M. Nouaïmi a jugé que ce relâchement n’était pas un motif d’inquiétude.
“Le respect des quotas est bon”, a-t-il dit, précisant que l’Arabie saoudite respectait “parfaitement” son objectif, fixé à environ 8 mbj par jour.
Les ministres libyen et koweïtien ne partageaient pas cet avis. “Nous devons appeler à un meilleur respect des quotas, il y a un excès de production”, a ainsi affirmé M. Ghanem. “J’aimerais que les quotas soient mieux respectés. Les décisions de l’an dernier sont respectées à 60%, il faudrait qu’elles le soient à 65 ou 70%”, a précisé cheikh Ahmad.
Dans des vapeurs capiteuses d’encens, les délégations ministérielles se retrouvaient samedi au Caire pour une réunion de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep), sans rapport avec sa grande soeur de l’Opep.