Dubaï : première réunion des créanciers de Nakheel

[08/12/2009 14:08:22] DUBAI (AFP)

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ï en novembre 2009 (Photo : Karim Sahib)

Les créanciers du géant immobilier Nakheel ont tenu leur première réunion à Dubaï depuis la demande d’un moratoire sur la dette de la compagnie, rapporte mardi le quotidien “The National”, relevant du gouvernement d’Abou Dhabi.

La réunion qui s’est tenue lundi a regroupé des représentants des Britanniques HSBC, Royal Bank of Scotland, Standard Chartered et de Lloyds, et des établissements émiratis Abou Dhabi Commercial Bank et Emirates National Bank of Dubaï, précise le journal.

Les autorités de Dubaï, faisant face à des difficultés financières, avaient annoncé le 25 novembre leur intention de demander un moratoire de six mois sur la dette du conglomérat public Dubai World.

Dubai World, fleuron de l’émirat de Dubaï, a annoncé le 30 novembre qu’il allait restructurer certaines des 10 compagnies composant le groupe et renégocier avec les créanciers leur dette qui s?élève à 26 milliard de dollars.

Sa filiale Nakheel (immobilier) en supporte 6 milliards en obligations islamiques, dont 3,5 milliards viennent à maturité le 14 décembre.

Le quotidien émirati al-Bayane, citant “des sources bancaires britanniques”, a révélé pour sa part mardi que Dubai World pourrait demander à ses créanciers un rééchelonnement de la dette.

“Dubai World et les banques britanniques qui figurent parmi ses créanciers sont en voie de parvenir à une solution satisfaisante qui préserverait les intérêts des deux parties”, a affirmé al-Bayane, organe du gouvernement de Dubaï.

Les négociations entre les deux parties “constituent un pas vers une solution définitive et un rééchelonnement de la dette de Dubai World”, a-t-il poursuivi.

Le quotidien britannique The Guardian avait affirmé vendredi que les créanciers de Dubai World allaient rejeter la demande de moratoire, ce qui menace de faire traîner en longueur les négociations à propos des énormes dettes en jeu.

Le Guardian avait ajouté que le refus d’un moratoire précipiterait “automatiquement” un défaut de paiement de Dubai World, et conduirait à une “bataille” avec les créanciers autour de la restructuration du groupe public.