Très haut débit : Paris se veut “facilitateur” entre bailleurs et opérateurs

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ésentant des effets de lumière sur des fibres optiques

[09/12/2009 17:26:53] PARIS (AFP) Paris, qui ambitionne de devenir la première ville au monde à offrir le très haut débit à tous ses habitants via la fibre optique, a élaboré une charte visant à clarifier les relations entre bailleurs et opérateurs, un outil destiné à accélérer ce vaste chantier.

“Nous espérons que cette charte”, qui sera soumise la semaine prochaine à l’approbation du Conseil de Paris, sera un “facilitateur” pour accélérer le déploiement du très haut débit, a déclaré mercredi Jean-Louis Missika, adjoint PS chargé de l’innovation, lors d’une conférence de presse.

Il a rappelé que la ville s’était fixée comme objectif de “rendre le très haut débit accessible à tous les Parisiens à la fin de la mandature” en 2014. Paris sera “peut-être la première ville au monde, avec Séoul, à avoir le très haut débit”, a espéré l’élu.

Si, à Paris, le déploiement du “réseau horizontal”, celui qui amène la fibre optique au pied des immeubles, est bien avancé grâce notamment à l’atout que représentent les quelque 1.500 km de galerie des égoûts, “la partie verticale (jusqu’au logement, ndlr) est plus complexe”, a expliqué M. Missika.

En cause, selon la mairie, la réticence, identifiée dès 2007 dans une étude réalisée par la ville, des bailleurs et copropriétés à laisser s’installer soit plusieurs réseaux de fibre optique dans les immeubles (un par opérateur), soit un seul réseau, ce qui risquait de “créer de fait un monopole de service”.

La convention présentée vise notamment à apporter une réponse à cette difficulté, dans la lignée du cadre “multifibres” (plusieurs fibres par logement) proposé par l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep), en clarifiant les relations entre bailleurs, sociaux ou privés, et les opérateurs (Orange, Free, Numericable, SFR).

L’idée est de désigner un “opérateur d’immeuble” chargé d’installer plusieurs fibres optiques qui pourront être utilisées, moyennant redevance, par ses concurrents. Une solution qui préserve la possibilité de chacun de choisir son opérateur.

Pour mettre au point cette convention, la ville de Paris a travaillé avec quatre bailleurs sociaux, dont Paris Habitat et la RIVP, représentant environ 400.000 habitants. “Nous espérons ainsi entraîner les autres” bailleurs, a dit M. Missika, en soulignant l’importance de “l’attractivité numérique pour une ville comme Paris”.