Evadés fiscaux : Woerth confirme que l’ex salarié d’HSBC est “une source”

[09/12/2009 20:32:37] PARIS (AFP)

photo_1260355460515-1-1.jpg
à la sortie du Conseil des ministres le 30 septembre 2009 à Paris (Photo : Eric Feferberg)

Le ministre du Budget, Eric Woerth, a confirmé mercredi qu’un ancien employé de la banque HSBC était “une source” pour l’obtention de la liste des personnes soupçonnées d’évasion fiscale que détient le gouvernement français mais le ministre a assuré que cette personne n’avait pas été “rémunérée”.

Selon Le Parisien, un cadre informatique de la HSBC Private Bank de Genève, un Franco-italien de 38 ans dont le nom n’a pas été révélé, a volé une partie de la liste des 3.000 personnes soupçonnées d’évasion fiscale en France avant de la confier au fisc.

“Cette source en est une”, a déclaré M. Woerth à France 2. “Il n’a pas été rémunéré”, a-t-il aussitôt assuré en faisant allusion à ce cadre, baptisé “Antoine” par Le Parisien.

“Il est venu voir les services fiscaux et puis les services fiscaux ont vérifié que l’information était fiable”, a également affirmé le ministre.

“Ce qui serait choquant, c’est de ne pas utiliser ces informations”, selon lui. “La vraie question, ce n’est pas de savoir comment on obtient les informations, c’est de savoir au fond qui vole qui”, a encore justifié le ministre alors que ces révélations suscitent la polémique.

photo_1260344894384-1-1.jpg
ées à Paris. (Photo : Lionel Bonaventure)

Le ministre du Budget avait dévoilé fin août que Bercy s’était procuré une liste de 3.000 contribuables français détenant des comptes dans trois banques en Suisse pour un montant de trois milliards d’euros.

Il a aussi ouvert fin avril un guichet pour permettre aux détenteurs d’avoirs clandestins à l’étranger de négocier des pénalités avantageuses en vue de leur rapatriement.

“On est en cours de traitement de 1.400 dossiers (…) et puis cela va permettre de faire rentrer 500 millions d’euros d’impôts supplémentaires”, a affirmé mercredi M. Woerth, tout en espérant que ces chiffres “progresseront” encore d’ici la fin de l’année.

Mercredi, la banque HSBC à Genève a confirmé qu’un de ses anciens employés avait subtilisé des données confidentielles sur des clients, mais assuré que ce vol réalisé entre la fin 2006 et début 2007, concernait “potentiellement moins de 10” noms.

L’établissement bancaire a déposé plainte en Suisse et une enquête préliminaire est en cours en France, confiée au procureur de la République de Nice, Eric de Montgolfier.