é de Noël. (Photo : Patrick Hertzog) |
[10/12/2009 10:45:57] PARIS (AFP) Les Français font leurs emplettes de Noël de plus en plus tard mais ne devraient pas pour autant lésiner sur les jouets car même en temps de crise, il n’est pas question de sacrifier les enfants.
Pour Dominique Jullien, directrice marketing de Toys’R’Us, les achats de Noël n’ont vraiment démarré que le week-end dernier, alors que les années précédentes les mois de novembre étaient plus dynamiques. Les clients vont attendre “la dernière minute”, déclare-t-elle à l’AFP: “on s’attend à trois semaines assez périlleuses en termes de logistique, de réassort”.
Depuis quelques années, les campagnes de publicité de plus en plus tardives retardent la rédaction de la liste par les enfants, tandis que les politiques promotionnelles des dernières semaines génèrent des reports d’achat, souligne-t-elle.
Les professionnels doivent décider “début décembre d’augmenter ou maintenir leurs stocks”, indique Bruno Bérard, président de la Fédération française des industries jouet-puériculture. S’il font le mauvais choix, ils perdent des consommateurs. Et “cela devient très difficile pour tout le monde de livrer en dernière minute sur des volumes considérables”, explique-t-il.
Le principal risque “est de devoir faire nombre de magasins pour trouver le jouet demandé par les enfants”, prévoit-il.
ère Noël nage dans un aquarium, le 24 décembre 2007 dans le bassin tropical de l’Aquarium de Vannes. (Photo : Fred Tanneau) |
Pour autant, le marché français du jouet ne fait pas de grands écarts, car “on ne va pas priver les enfants de Noël”, souligne Christophe Portal au cabinet spécialisé NPD. Sur les neuf premiers mois de l’année, les ventes ont progressé de 2%.
“Il y aura des restrictions sur les cadeaux pour les adultes, mais pour les enfants, les parents n’en envisagent pas”, renchérit Franck Mathais, directeur de la communication de La Grande Récré.
“On subit la crise”, note Jacky Pellieux, président de Joué Club, “les gens font leurs courses de plus en plus tard en fonction des entrées d’argent, du salaire ou des allocations”.
Sur le marché du jouet on observe une très légère diminution du panier moyen, relève Mme Jullien. Mais les consommateurs achètent beaucoup plus de produits moins chers. Cependant, les acheteurs sont plus attirés “par des jouets et des jeux qui durent plus longtemps” et des jeux ludiques et pédagogiques.
Parmi les jouets stars de Noël, tout se qui se collectionne devrait avoir une place de choix. La nouveauté de cette année c’est le catch (figurines, masques, ceintures, ring miniature), devenu un phénomène de cour de récréation grâce à son exposition sur les chaînes de la TNT.
Les licences ont toujours le vent en poupe, Bakugan et Gormiti chez les garçons, Hello Kitty et Petshop chez les filles.
Les jeux transgénérationnels comme Playmobil et Lego, ou encore Barbie et son camping-car devraient se retrouver sous de nombreux sapins, tandis que les jeux de société restent populaires.
Parmi les tendances naissantes figurent les jeux écologiques, comme ceux qui permettent de comprendre des mécanismes (construction d’une éolienne, voitures qui fonctionnent à l’énergie solaire), et ceux fabriqués avec des matériaux écologiquement responsables comme le bois ou le bambou. “C’est un phénomène de fond sociétal qui s’applique aussi au jouet”, explique Philippe Gueydon, président de King Jouet.
Les ventes annuelles de jouets en France pèsent 2,8 milliards d’euros, dont 60% vendus pour Noël. Les enseignes spécialisées et les grandes surfaces font jeu égal.