ès, le 16 juin 2005 au Bourget, près de Paris (Photo : Pierre Verdy) |
[10/12/2009 19:57:24] PARIS (AFP) Le groupe d’électronique français Thales compte économiser 1 milliard d’euros sur 5 ans, a indiqué jeudi soir à l’AFP une source interne.
Cette source n’était pas en mesure de préciser si cette réduction de coûts passerait par des suppressions d’emplois. Un conseil d’administration de Thales s’est réuni jeudi pour étudier le “plan stratégique” du nouveau PDG, Luc Vigneron, qui a été suivi d’un Comité Central d’Entreprise (CCE).
Mardi, une autre source proche du dossier avait indiqué que le plan d’économies qui serait présenté en fin de semaine ne se traduirait pas par des licenciements.
Contactée par l’AFP, une porte-parole du groupe s’est refusé à faire le moindre commentaire, renvoyant à un communiqué qui doit être diffusé vendredi matin.
Selon la nouvelle stratégie de l’entreprise, Thales va accorder plus de pouvoir à chaque pays du groupe, a indiqué la source interne. Alors que le groupe était divisé auparavant en trois zones géographiques, il n’en aura plus que deux, a-t-elle ajouté, sans pouvoir donner plus de détails.
Les divisions par produit –baptisées dans le jargon du groupe les businessline– passeront de 44 à 33, a-t-elle continué. Les grandes divisions par secteur (tels l’espace) augmentent en revanche, passant de 6 à 7, celle des services étant toutefois éclatée et répartie entre plusieurs autres divisions.
Dassault Aviation, qui possède désormais près de 26% du capital de Thales, avait annoncé cet été son souhait de rendre la société “plus rentable”. Le PDG de Dassault, Charles Edelstenne, avait précisé qu’il attendait notamment “une simplification” ou encore “des réductions de coûts” chez Thales.
Luc Vigneron, ancien PDG du groupe public français d’armement terrestre Nexter, a été nommé en mai dernier PDG de Thales en remplacement de Denis Ranque.
Selon la source interne citée plus haut, une redistribution des activités de Thales et son compatriote Safran qui font doublons –plusieurs fois évoquée par le passé– n’a pas fait l’objet d’une communication particulière jeudi.
L’Etat, qui possède 30% de Safran et 27% de Thales, avait demandé aux deux groupes d’envisager un changement de leurs périmètres respectifs afin qu’ils cessent de développer certaines technologies en parallèle.
Les entreprises avaient déjà annoncé qu’elles discutaient pour trouver un accord, qui pourrait prendre la forme de partenariats, coentreprises, échanges technologiques ou encore d’échanges d’actifs.