Selon «Paying
Taxes 2010», la Tunisie se classe 118 sur un total de 183 pays
pris en considération par ce classement élaboré par Pricewaterhousecoopers et le
cabinet d’avocats Landwell & Associés, en collaboration avec la Banque mondiale.
La Tunisie, qui était 106ème lors dans le précédent classement, figure à la
23ème place en Afrique –où les leaders en matière d’attractivité fiscale sont
l’Ile Maurice (1er, 12ème à l’échelle internationale), le Botwana (2ème, 18ème),
l’Afrique du Sud (3ème, 23ème), le Malawi (4ème, 24ème), les Seychelles (5ème,
34ème), la Zambie (6ème, 36ème), les Comores (7ème, 41ème), l’Ethiopie (8ème,
42ème), le Swaziland (9ème, 54ème), et le Rwanda (10ème, 59ème).
Plusieurs grands pays africains se classent derrière la Tunisie. C’est le cas
notamment du Maroc (25ème, 126ème), de l’Egypte (29ème, 140ème), et de l’Algérie
168ème dans le monde.
A l’échelle arabe, la Tunisie n’est que 12ème sur 15 pays figurant à ce
classement. Dans cette partie du monde, les pays du Golfe sont les champions en
matière de
fiscalité. Quatre d’entre eux figurent même dans les dix premiers à
l’échelle de la planète. Il s’agit du Qatar (1er parmi les pays arabes et 2ème
dans le monde), des Emirats Arabes Unis (2ème, 4ème), de l’Arabie Saoudite
(3ème, 7ème) et d’Oman (4ème, 8ème). Ces pays sont suivis par le Koweït (5ème,
11ème), Bahreïn (6ème, 13ème), la Jordanie (7ème, 26ème), le Liban (8ème,
34ème), les Comores (9ème, 41ème), l’Irak (10ème, 53ème), et Djibouti (11ème,
65ème). La Tunisie précède l’Egypte (13ème, 140ème), le Yémen (14ème, 148ème) et
l’Algérie (15ème, 168ème).
Des trois critères retenus –fréquence des paiements des impôts, temps de
traitement des obligations déclaratives (nombre d’heures par an) et pression
fiscale globale-, la Tunisie tire le mieux son épingle du jeu dans le premier (76ème),
et beaucoup moins dans le second (93ème) et surtout dans le troisième (157ème).
La pression fiscale globale «mesure le rapport entre les impôts dus et le
bénéfice avant impôts de l’entreprise témoin», expliquent les auteurs.
L’édition 2010 de «Paying Taxes» met en exergue le fait que la crise n’a pas
freiné le rythme des réformes fiscales dans le monde puisque «20 pays ont
diminué le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, 18 ont simplifié
leurs procédures fiscales» et que «la crise risque de renforcer la concurrence
fiscale entre les pays autres que les paradis fiscaux».
Le rapport indique également qu’«au niveau global, la pression fiscale et
sociale porte principalement sur l’impôt sur les bénéfices même si les
cotisations sociales et les autres taxes ont un poids relatif significatif».
Il ressort du rapport de «grandes disparités dans le poids relatif des impôts et
cotisations, notamment dans les pays développés où la protection sociale des
individus est très forte».
Dans les pays développés, la pression fiscale reste très forte et au-dessus de
la moyenne mondiale. Dans les autres régions, «l’importance des autres impôts
semble liée à la structure des administrations fiscales», estime le rapport.