[11/12/2009 15:13:56] PARIS (AFP)
éalisateur américain James Cameron et son épouse Suzie Amis à la premièred’Avatar à Londres, 10 décembre 2009 (Photo : Carl Court) |
Douze ans après le succès planétaire de “Titanic” James Cameron signe le très attendu “Avatar”, un spectaculaire film de science-fiction teintée de fable écologique, aux images de synthèse d’une richesse inédite, peut-être le plus cher de l’histoire du cinéma.
Officiellement il n’a coûté “que” 250 millions de dollars (170 millions d’euros) à son producteur la Century Fox. Selon certaines sources, le budget d'”Avatar”, marketing compris, atteindrait le demi-milliard (340 millions d’euros).
Malgré la crise, le studio américain a bon espoir de renouer avec le jackpot de “Titanic”, le film aux onze Oscars qui a rapporté 1,8 milliard de dollars (1,2 milliard), un record absolu de recettes au niveau mondial.
En salles le 16 décembre en France dans 780 cinémas — plus de 400 écrans équipés pour le — et en Amérique du Nord deux jours plus tard, “Avatar” a pour héros un ex-marine paraplégique, Jake (Sam Worthington).
Celui-ci est envoyé sur Pandora, une planète peuplée d’êtres à la peau bleue, les Na’vis, auxquels les humains veulent dérober un précieux minerai.
éricaine Zoe Saldana à la première mondiale du film de James Cameron Avatar. Londres 10 décembre 2009 (Photo : Carl Court) |
Contre l’avis de Grace — Sigourney Weaver, icône des films de SF depuis la saga “Alien” — qui dirige la mission, Jake remplace au pied levé son frère jumeau mort, devenant un “avatar”, mi-Na’vi mi-humain.
Sur Pandora, il rencontre l’intrépide guerrière Neytiri (Zoë Saldana) et découvre, fasciné, la vie des Na’vis en totale osmose avec leur environnement, mais aussi les noirs desseins du cruel chef militaire, Quaritch (Stephen Lang).
Le plus souvent remplacés à l’écran par leur double en 3D numérique, les acteurs du film ont joué sur un plateau vide, dit de “performance capture” où une “caméra virtuelle” enregistrait leurs mouvements et expressions faciales.
Les images de synthèse créées par ordinateur ont ensuite été retravaillées pendant des mois par le studio d’effets visuels WETA de Peter Jackson en Nouvelle-Zélande afin de créer des décors au réalisme quasi photographique.
“J’adore la technologie, j’adore la science. Mais le plus important c’est que le film parle directement aux émotions des spectateurs”, a dit James Cameron qui rencontrait la presse à Paris, quelques jours avant la sortie d'”Avatar”.
“C’est un gros film, compliqué, avec beaucoup d’effets visuels et une lourde production technique. Il fallait à tout prix que le travail des acteurs ne disparaisse pas sous la technologie”, a-t-il affirmé.
A l’écran, une exubérante jungle tropicale, d’extraordinaires montagnes flottantes, des plantes phosphorescentes et de spectaculaires cascades apparaissent avec un grand luxe de détails, lors de travellings vertigineux.
L’univers graphique du film allie la technologie militaire sophistiquée propre au cinéma de guerre, les vaisseaux spatiaux de la SF, l’exotisme des Na’vis d’aspect vaguement africain ou aborigène et l’allure mi-préhistorique, mi-fantastique, des animaux géants qui peuplent Pandora.
En prime, “Avatar” délivre un consensuel message pro-écologie et anti-impérialiste : les peuples autochtones doivent pouvoir sauvegarder leur mode de vie ancestral, en harmonie avec la nature.
Bien qu’un peu hétéroclite, le cocktail devrait séduire un large public, notamment les amateurs de qui apprécieront l’immersion apportée par la 3D — celle, aussi, du jeu développé par la société française Ubisoft.
“Gamin, j’étais un fana des livres de SF que je lisais dans le bus pour l’école : plongé dans ces histoires, je dessinais, je rêvais d’autres planètes, de mondes extra-terrestres. Des décennies plus tard, +Avatar+ m’a permis de mettre cet imaginaire dans un film”, a raconté James Cameron.