[15/12/2009 15:54:27] PARIS (AFP)
Un panneau indique la baisse de la TVA, sur le menu d’un restaurant de Honfleur, le 8 juin 2009 (Photo : Mychele Daniau) |
Le secrétaire d’Etat au Commerce Hervé Novelli a qualifié mardi d'”historique” l’accord salarial en passe d’être signé dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, mais a admis que la baisse des prix restait en dessous des engagements de la profession.
M. Novelli a demandé aux restaurateurs de modérer les hausses en 2010 pour “qu’elles ne dépassent pas l’inflation”, lors d’une conférence de presse, à l’issue d’un premier bilan des engagements pris par les organisations de restaurateurs en contrepartie de la baisse de la TVA.
Il estime que, compte tenu des changements de carte, il ne peut plus demander de nouvelles baisses de prix.
L’Insee a annoncé mardi que les prix avaient légèrement augmenté dans la restauration en novembre (+0,1%), limitant la baisse enregistrée depuis le 1er juillet à moins de 1,4% selon Bercy.
M. Novelli a relevé que depuis 10 ans, l’indice des prix dans la restauration avait augmenté plus fortement que l’indice général des prix, +26,6% contre +18,5%.
Il a aussi souligné que depuis que l’indice des prix existait, celui de la restauration n’avait jamais baissé avant le mois de juillet 2009.
Une enquête des services de Bercy, entre le 30 novembre et le 4 décembre, a montré que 55% des restaurateurs ont baissé leurs prix conformément aux engagements. La proportion est équivalente à celle observée en juillet par les mêmes enquêteurs.
Dans le même temps, M. Novelli a estimé que l’accord social qui devait être signé une peu plus tard dans l’après-midi était “historique”: un milliard d’euros va être consacré à augmenter les salaires, deux jours de congés supplémentaires ont été accordés, ainsi qu’une “prime TVA” et une mutuelle santé ad hoc va être créée.
Concernant l’emploi, les prévisions cumulées des restaurants de chaîne, des cafétérias et des syndicats de la restauration rapide font état de “6.500 embauches en 2010”.
En outre, le nombre de contrats d’apprentissage et ceux de professionalisation sont en hausse d’environ 5%. Pour le secrétaire d’Etat, ce premier Comité de suivi montre que, près de 6 mois après sa mise en place, “le Contrat d’avenir est sur de bons rails”.