Dans son dossier sur les effets de la crise de
Dubaï, le site écrit en substance
que ‘’les pays du Sud de la Méditerranée ont en général peu subi les retombées
de la crise financière de Dubaï. Même si elle aura forcément des conséquences
indirectes, notamment sur les investissements de certains projets annoncés, le
Maroc, l’Algérie et, dans une moindre mesure, la Tunisie se montrent plutôt
confiants’’.
Dans ce même article, l’auteur souligne qu’: ‘’Il aura suffit de l’annonce d’un
risque de défaut de paiement à Dubaï le 26 novembre 2009 pour que toute la
planète éternue à l’unisson ce jeudi noir’’. Puis d’ajouter, comme pour étayer
cette phrase : ‘’Paris, Tokyo, Le Caire, Francfort, Londres… une onde de choc
est venue affoler les bourses. Le temps de laisser les banquiers du monde entier
reprendre leurs esprits et tout revenait dans l’ordre. Le temps aussi de
relativiser les véritables risques de banqueroute d’un pays bien protégé par ses
puissants voisins des Emirats arabes unis’’.
En clair, ‘’… Les maquettes pharaoniques masquaient les comptes d’un pays qui
vit à crédit. Une obligation pour financer une stratégie de diversification de
son économie destinée à en faire un haut lieu du tourisme de luxe et préparer
l’après pétrole’’.
Il faut dire que l’éloquent –et mirobolant- slogan de Dubaï, c’est “the sun
never sets on Dubai World” ou le soleil ne se couche jamais sur Dubaï World, est
‘’une traduction de son implication au niveau planétaire, qui ne prévoyait pas
qu’une éclipse puisse faire de l’ombre à ses voisins de la rive Sud de la
Méditerranée. Et d’abord à ceux du Maghreb’’.
Ainsi, de Casa à Tunis, en passant par Alger, les difficultés financières du
petit émirat inquiètent, même si on tente de se rassurer.
Car, d’abord, ‘‘sa filiale DP World (DPW), troisième opérateur mondial dans les
terminaux à conteneurs, investit en masse dans le portuaire en Algérie. Djazaïr
Port World, joint-venture à part égale entre l’Algérienne Entreprise portuaire
d’Alger (EPAL) et DPW, gère depuis le 17 mars 2009 le port d’Alger’’, rappelle
notre source. Avec un capital de 20 M€, cette joint-venture dispose d’une
concession de 30 ans et devrait investir la rondelette somme de 96 M€ en 2010
dans l’achat de quatre portiques et l’informatisation de la gestion du port.
Du côté du Royaume chérifien, l’heure ne semble pas grave, visiblement, même si
on souligne que ‘’les IDE émiratis y sont en baisse de 80%’’ au 1er semestre de
cette année. Cependant, des questions sur la poursuite ou non des ‘’travaux du
projet immobilier Amwaj à Rabat par
Sama Dubaï, filiale du groupe Dubaï Holding. Sama Dubaï, actionnaire à 50%, avait annoncé la suspension temporaire des
travaux en début d’année 2009. Le chantier, seconde séquence du méga projet
d’aménagement de la vallée du Bouregreg, est estimé à 2 mds€’’.
Concernant la Tunisie, l’auteur rappelle que ‘’la Tunisie avait un rêve : celui
de rejoindre le statut de pays développé avant 2030 avec, comme engrais, une
nouvelle vision portée sur le tourisme d’affaires, une architecture
ultra-moderniste et le développement de centres économiques de pointe’’. Et
c’est dans cette optique que ‘’les efforts de consolidation de son
positionnement comme destination technologique méditerranéenne ont favorisé la
mise en place de grands projets immobiliers visant à restructurer en profondeur
l’urbanisation de la ville de Tunis. Des projets financés avec des
investissements étrangers directs (IDE), majoritairement en provenance des
Emirats arabes unis’’.
Notre source rappelle que les mégas projets promus par les entreprises de Dubaï,
dont la Porte de la Méditerranée, risquent d’être freinés par la crise de l’Emirat
de Dubai.