Fin du conflit à SeaFrance : la CFDT accepte le plan de redressement

photo_1260982472484-1-1.jpg
à quai le 8 mars 2008 au port de Calais (Photo : Philippe Huguen)

[16/12/2009 16:56:41] CALAIS (Pas-de-Calais) (AFP) La CFDT, syndicat majoritaire de la compagnie de ferries SeaFrance, a accepté à contrecoeur de signer mercredi, après des mois de conflit, un plan de redressement négocié par un médiateur et qui prévoit 482 suppressions de postes, a-t-on appris auprès du syndicat.

SeaFrance est confrontée à une chute du marché fret sur les liaisons transmanches.

L’acceptation du plan de redressement, avec les gains de productivité induits, ouvre la voie à une recapitalisation de la société par son actionnaire unique, la SNCF, s’est félicité Vincent Launay, directeur général adjoint de SeaFrance.

“L’accord a été signé par le syndicat majoritaire. On peut maintenant travailler à sa mise en oeuvre”, s’est-il félicité.

“C’est un accord merdique. C’est une médiation qui a échoué. J’ai honte pour le médiateur. A mon avis, il n’était pas neutre”, a déclaré à l’AFP Stéphane Hunetz, permanent syndical à Calais.

Il a justifié la signature du plan de redressement par le résultat d’une consultation des salariés mardi, favorable au projet à une très courte majorité (562 voix pour, 560 contre). “On respecte le référendum”, a déclaré M. Hunetz.

La direction et les autres syndicats de l’entreprise avaient déjà approuvé le compromis du médiateur.

La direction avait annoncé fin mai un plan de redressement prévoyant la suppression de 543 postes sur 1.580 (dont 1.300 navigants) et le reclassement de 413 salariés au sein de la SNCF.

Face à l’impasse des négociations, des salariés de SeaFrance avaient bloqué le port de Calais le 15 octobre pour réclamer la nomination d’un médiateur. Ce dernier avait formulé début décembre des recommandations aussitôt rejetées par la CFDT, malgré la réduction du nombre de suppressions de postes.

Le syndicat majoritaire a prévenu qu’il se battrait de nouveau dès le mois de janvier sur la question des salaires, laissant planer la menace d’une grève.