Page d’accueil de Facebook (Photo : Loïc Venance) |
[17/12/2009 20:40:45] SAN FRANCISCO (Etats-Unis) (AFP) Plusieurs associations ont déposé une plainte devant les autorités américaines de la concurrence pour obliger Facebook à revenir sur les changements qu’il vient de mettre en place concernant les règles de confidentialité pour ses utilisateurs.
Dans leur plainte déposée devant la Federal Trade Commission (FTC), l’Epic (Electronic Privacy Information Center), le Center for Digital Democracy (CDD) et d’autres organisations accusent le site de socialisation d’enfreindre les lois protégeant les consommateurs.
“La nouvelle politique de Facebook a sérieusement mis à mal les droits à la confidentialité de ses membres”, a déclaré jeudi le directeur du CDD, Jeff Chester.
Le nouveau dispositif lancé début décembre par Facebook a été présenté comme un moyen de permettre à ses utilisateurs de gérer le niveau de confidentialité des informations qu’ils publient, en leur proposant de redéfinir leurs paramètres de sécurité et de déterminer spécifiquement le type de contenu (images, vidéos…) qu’ils veulent protéger d’un accès au tout-venant.
Les critiques portent sur le fait que le paramétrage par défaut des nouveaux outils de sécurité instaure un faible degré de confidentialité, et que les informations publiées sont alors visibles par tous.
Et les défenseurs de la confidentialité des données sur internet ont accusé Facebook d’avoir effectué ces changements pour que ses membres exposent plus d’informations personnelles en ligne.
Le blog TechCrunch expliquait ainsi lors de l’annonce du changement opéré par Facebook que le site avait agi de la sorte pour que les informations publiés par ses utilisateurs puissent être consultées en temps réel et être référencées par les moteurs de recherche afin de concurrencer le site de mini-blogs Twitter, dont c’est la marque de fabrique.
“Le réseau social dominant n’a pas agi de manière responsable. On ne peut pas le laisser affaiblir délibérément le contrôle que ses utilisateurs ont sur leurs propres informations uniquement parce que cela lui apporte des avantages”, estime M. Chester.