Twitter piraté par la “cyberarmée iranienne” pour s’opposer à “l’ingérence”

[18/12/2009 21:14:32] WASHINGTON (AFP)

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La page d’accueil du service de microblogs Twitter (Photo : Loïc Venance)

Twitter a été brièvement piraté dans la nuit de jeudi à vendredi par un groupe se présentant comme la “cyberarmée iranienne” qui voulait protester contre “l’ingérence sournoise” du site de micro-blogs dans les affaires de l’Iran.

Le co-fondateur du site, Biz Stone, a reconnu sur le blog officiel de l’entreprise que le fonctionnement “avait été momentanément en panne” ajoutant, sans donner plus de détails, que c’était “maintenant réparé”.

“Nous ferons une mise au point avec plus d’informations et de détails une fois que nous aurons davantage enquêté”, écrit M. Stone.

Les sites spécialisés, tel TechCrunch, indiquent que la panne a débuté vers 06H00 GMT vendredi et a duré près d’une heure. Durant cette période, les utilisateurs voulant consulter leurs comptes tombaient sur l’image d’un drapeau vert accompagné de la mention, écrite en anglais, “Ce site a été piraté par la cyberarmée iranienne”.

Un texte, dont les traductions mises en ligne, affirme: “Les Etats-Unis pensent contrôler et diriger internet, mais ça n’est pas le cas. Nous contrôlons et dirigeons internet avec notre pouvoir, n’essayez donc pas de soulever le peuple iranien”.

Cette panne a également affecté les recherches sur Twitter menées à partir de Google. En guise de résultat, les internautes tombaient sur un message indiquant “Ce site a été piraté par la cyberarmée iranienne”, suivi d’un texte farsi, indique TechCrunch, capture d’écran à l’appui.

“Au nom de Dieu, en tant qu’Iranien, ceci est la réponse à l’ingérence sournoise de Twitter, commandée par les autorités américaines, dans les affaires internes de mon pays”, est-il écrit, selon une traduction anglaise de TechCrunch.

La maniabilité de Twitter, qui permet à ses membres d’écrire de courts messages depuis un ordinateur ou un téléphone portable, a permis à l’opposition iranienne de relater les manifestations ayant suivi la reconduction controversée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de la République islamique, alors que Téhéran bloquait le travail des journalistes locaux et étrangers.

L’élection présidentielle du mois de juin a ainsi été le sujet le plus abordé en 2009 sur Twitter, a indiqué mercredi le site internet.