ésidente socialiste de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal à l’usine Heuliez de Cerizay (Deux-Sèvres), le 25 mars 2009. (Photo : Frank Perry) |
[21/12/2009 08:59:06] PARIS (AFP) Ségolène Royal (PS) a reproché lundi à l’Etat de tarder à apporter sa part au capital du constructeur de véhicules électriques Heuliez jugeant que ce serait “dérisoire” si l’UMP pensait “pouvoir couler une entreprise uniquement parce qu’elle est installée” dans sa région.
“Nous sommes trop en avance et ça dérange d’abord les grands groupes qui sont en retard par rapport à la production de la voiture électrique”, a déclaré Mme Royal sur France 2.
Interrogée sur d’éventuelles raisons politiques à quelques mois des régionales , elle a jugé que “ce serait dérisoire” si l’UMP pensait “pouvoir couler une entreprise uniquement parce qu’elle est installée” dans sa région. “Je ne veux même pas y croire”, a-t-elle affirmé.
Selon l’ex-candidate à la présidentielle, “c’est finalement peut-être plus grave et plus anecdotique, c’est-à -dire que c’est une forme d’inertie dans la politique industrielle” du gouvernement.
“Mais de toute façon on avance quand même parce qu’on est au combat et que les fonds sont arrivés, que la région Poitou-Charentes est arrivée au capital de l’entreprise (avec un apport de 5 millions d’euros, ndlr), ce qui est une grande première en France”, a-t-elle ajouté.
“Nous allons avancer, nous allons réussir”, a-t-elle assuré.
Bernard Krief Consulting (BKC) a affirmé jeudi dernier avoir apporté au capital d’Heuliez les 16 millions d’euros promis pour sauver l’entreprise, mais le ministre de l’Industrie Christian Estrosi demande une preuve du versement de cette somme avant que le Fonds stratégique d’investissement (FSI) ne débloque à son tour 10 millions.