Chavez menace d’exproprier Toyota, et met en garde d’autres constructeurs

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ésident socialiste vénézuélien Hugo Chavez, le 23 décembre 2009 à Caracas. (Photo : Ho)

[24/12/2009 18:02:56] CARACAS (AFP) Le président socialiste vénézuélien Hugo Chavez a menacé d’exproprier une usine du constructeur automobile japonais Toyota, qui, selon lui, “ne veut pas” assembler des véhicules tout-terrain dans le pays, et en a profité pour mettre en garde d’autres entreprises étrangères.

Le président a demandé d’imposer à Toyota un quota de tout-terrain à assembler au Venezuela. “Supposons qu’ils ne veuillent pas. Et bien, nous leur disons de s’en aller, cette maison est à nous. Et ces hangars et usines nous les prenons, nous les exproprions, nous payons ce que cela vaut, nous n’allons voler personne, et ensuite nous appelons rapidement les Chinois”, a-t-il dit.

“Les Chinois veulent venir”, a ajouté mercredi M. Chavez au cours d’une cérémonie officielle, demandant une “inspection” chez Toyota.

Le président vénézuélien a mis en garde d’autres “entreprises traditionnelles” qui “doivent être disposées à un transfert de technologies”.

“Ford, General Motors, Toyota, Fiat, cela fait 50 ans qu’elles sont ici, et quand ont-elles fait un transfert de technologies ? Jamais. Si elles ne veulent pas, qu’elles s’en aillent (…) nous n’en avons pas besoin, nous ne sommes pas intéressés”, a-t-il dit.

M. Chavez remettait mercredi les premières automobiles importées d’Argentine “sans intermédiaires”, vendues bon marché dans un réseau de commerces “socialistes” inauguré cette semaine sous le nom de Comerso.

Au Venezuela, il y a sept usines d’assemblage qui doivent acheter les pièces détachées à l’étranger parce que le pays n’en produit pas.

Ce pays sud-américain a mis en place un contrôle des changes très strict qui oblige les entreprises à passer par un organisme gouvernemental pour acheter des dollars au cours officiel de 2,15 bolivars.

A cause de la chute en fin d’année dernière des prix du pétrole, principale source de devises du pays, cet organisme a réduit de manière draconienne ses dotations en dollars, au grand dam des compagnies importatrices.