«Je n’en croyais pas mes yeux, racontait il y a quelque temps un grand homme d’affaires tunisien, j’étais en mission officielle et mon fils m’avait appelé pour me demander un renseignement, j’ai répondu naturellement “tu peux trouver cette information sur le JORT”, il réplique, “je ne sais pas de quoi tu parles papa”, mon fils n’avait tout simplement aucune idée sur le Journal officiel de la République Tunisienne alors qu’il était en deuxième année d’université !».
Véridique ! Mais s’il ne s’agissait que de cela, on penserait que ce n’est pas dramatique et que le papa est trop exigeant, un jeune étudiant ne connaît pas forcément les abréviations du Journal officiel ou même et pour être tolérant, son existence…Par contre, lorsqu’un enseignant trouve plusieurs dizaines d’erreurs de grammaire et de conjugaison dans un manuel scolaire et consacré aux élèves de la 6ème année primaire, là ça devient franchement ahurissant !
Et le pire dans l’histoire, c’est que l’instituteur, gentiment remercié après avoir signalé les erreurs, s’est vu opposé un refus courtois lorsqu’il a appelé à donner à tous les enseignants un livret où sont signalées les erreurs en question pour éviter que les élèves les apprennent en classe. La réponse était “laissons passer cette année, nous vous promettons que l’année prochaine toutes ces erreurs seront rectifiées…”.
Et c’est vrai, pour la rentrée scolaire 2008, l’ouvrage a été corrigé, mais tous ceux qui l’ont étudié en 2007 ont dû apprendre à tolérer et assimiler également ses erreurs.