Tunisie – Global Leaders Summit 2010 : Faire la différence

Faire la différence sur
le marché de l’emploi est un objectif que tout nouveau
diplômé essaie d’atteindre au cours de son périple. On est actuellement loin du
vieux temps où les jeunes diplômés se comptaient sur le bout des doigts et où
entreprises et administrations restaient à leur affût. Le nombre de diplômés ne
cesse d’augmenter et la taille du marché ne cesse de se rétrécir, laissant peu
de chances aux “nouveaux venus”, croyant que leur diplôme est leur arme fatale
contre le
chômage.

Il s’agit désormais de faire la différence, non pas seulement par sa compétence,
mais aussi par son ingéniosité et son savoir-faire. Une denrée rare, diront
certains dirigeants d’entreprises, puisqu’on recherche de plus en plus des
profils opérationnels à l’immédiat plutôt que des profils semi-opérationnels
qu’il faudrait former. Une démarche qu’il faut engager depuis les rangs de
l’université, parce que loin d’être une démarche délibérée, elle est devenue une
exigence pour préparer et surtout garantir l’avenir.

L’esprit estudiantin, de nature aventurier, donne cette possibilité de se lancer
dans l’inconnue et de solliciter le savoir. «On a le droit à l’erreur ; ce qui
n’est pas envisageable lorsqu’on intègre une entreprise. On n’a plus droit à
l’erreur puisqu’il s’agit d’un emploi qu’il faudrait accomplir convenablement»,
nous affirme Hafedh Dridi, jeune étudiant et président du comité d’organisation
du Global Leader’s Summit Tunisia 2010 -qui se déroulera à Hammamet- et qui
occupe également le poste de manager dans une boîte de communication. Cet
événement organisé par l’organisation estudiantine internationale AIESEC
constitue une première en Tunisie, où le premier comité a été créé depuis 1962.
On en compte actuellement huit qui sont présents dans les universités
tunisiennes
à Tunis, Sfax, Nabeul et tout récemment Sousse, rassemblant près de
500 membres. A l’international, l’organisation compte près de 50 mille membres
dans 107 pays à travers le monde.

De grandes opportunités…

L’objectif de l’AIESEC est de développer et d’explorer le potentiel chez les
étudiants en leur garantissant un environnement d’apprentissage à travers des
séminaires, des conférences, l’organisation de projets et de stages à
l’étranger. «L’organisation permet aux étudiants d’effectuer des stages qui
s’accordent avec leurs profils et d’avoir une formation complémentaire à la
formation universitaire», nous souligne Hafedh Dridi. Détenir le savoir-faire,
acquérir les skills nécessaires pour intégrer le marché de l’emploi et préparer
les futurs leaders est la principale mission de cette organisation. Ayant pour
partenaires de grandes firmes internationales, elle permet à ces jeunes membres
d’avoir une expérience intéressante avant d’attaquer le monde professionnel.
D’ailleurs, «plusieurs membres ont été recrutés à l’issue de leurs stages dans
certaines entreprises», précise notre interlocuteur, en ajoutant que 80% des
Tunisiens qui ont fait des stages à l’étranger sont revenus en Tunisie en
apportant la savoir-faire acquis. Les 20% restants ont été intégrés dans les
entreprises par l’ouverture de filiales en Tunisie.

Exemple d’activités organisées par
AIESEC Tunisie, le portail de l’embauche à la
Cité des Sciences rassemblant les différents comités locaux qui ont ramené leurs
partenaires afin de faciliter le recrutement des étudiants. Sans oublier une
conférence sur l’insertion professionnelle et aussi des projets ayant pour
thématiques : l’entreprenariat, le SIDA, le tourisme, les énergies
renouvelables, le changement climatique et le développement durable.

Plus de 300 jeunes leaders…

aiesec-281209.pngL’organisation du 52ème sommet de l’AIESEC en Tunisie est une grande opportunité
pour les jeunes membres tunisiens mais aussi pour le pays. Plus de 300 jeunes
leaders venus de 107 pays seront présents à Hammmet, du 17 au 26 février 2009.
Le sommet va réunir les présidents des comités nationaux de l’organisation à
travers le monde, l’équipe de l’AIESEC International ainsi que les partenaires
(Alcatel-Lucent, DHL, Deloitte, Pricewaterhouse Coopers, la Banque mondiale,
etc.). Durant dix jours, les participants assisteront à l’élection du bureau
central, la présentation du rapport d’activités de 2009 et la planification du
mandat à l’avenir.

En outre, il est prévu une présentation des projets qui seront réalisés en
collaboration avec les multinationales. Il s’agira aussi d’établir une feuille
de route pour les années à venir. Parallèlement audit sommet, le congrès des
anciens de l’AIESEC ou «AIESEC Alumni Congress Meeting» sera organisé du 19 au
21 février 2009. «Cette rencontre réunira six décennies des membres de
l’organisation qui occupent des postes d’influence dans leurs domaines.
L’objectif étant de renouer le contact entre les anciens membres et de créer des
opportunités d’affaires», nous a expliqué Walid Triki, jeune Alumni et
coordinateur du congrès.

Des business meeting seront organisés afin de finaliser des partenariats qui ont
déjà été entamés sur le site du congrès par l’identification des partenaires et
des secteurs. «C’est aussi une occasion pour présenter les grands projets en
Tunisie et les grandes tendances de l’économie du pays. Des anciens membres
tunisiens qui occupent des postes d’influence seront présents. Parmi eux, des
entrepreneurs, des directeurs de banques, des dirigeants travaillant dans des
multinationales», ajoute Walid Triki.

Un global village sera aussi organisé, présentant les traditions de 110 pays
participants. Une nuit tunisienne sera consacrée à la présentation des
particularités de la Tunisie dont l’objectif est de faire la promotion du pays
en tant que destination touristique et d’affaires.

De grandes ambitions…

L’organisation de ces deux événements en Tunisie est un défi pour le comité
national, car il faut réussir cet essai afin que ce congrès ait des échos
positifs en termes de retombées pour l’image du pays. Alors les préparatifs vont
bon train. Et actuellement, quinze personnes sont sur les rails, et quinze
autres venues de l’étranger les rejoindront dès le mois de janvier prochain pour
soutenir le comité d’organisation.

Hafedh Dridi nous confie que la réussite de cet événement est pour lui un
challenge personnel. A l’avenir, ce jeune étudiant compte s’installer en
Tunisie, tout en appliquant le savoir-faire qu’il est en train d’acquérir au
cours de ses stages à l’étranger, «grâce à l’AIESEC», insiste-t-il. Pour Walid
Triki, qui poursuit son mastère professionnel à l’IHEC de Carthage, les
ambitions : «être satisfait personnellement de son travail».

Pour ces deux jeunes, la base de données que leur offre l’organisation est
énorme, ce qui leur inculque une grande capacité de communication au profit de
la Tunisie auprès des autres pays. Le choix de l’année 2010 comme l’année de la
jeunesse par l’ONU, sur l’initiative du président Ben Ali constitue aussi un
coup de chance pour le comité national afin de faire valoir le potentiel de la
jeunesse tunisienne.

Faire la différence signifie, donc, avoir la plus-value. Etre leader dans son
domaine mais aussi avoir l’esprit d’un leader.