[07/01/2010 08:11:08] TOKYO (AFP)
éroport Narita de Tokyo, le 29 décembre 2009. (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
L’organisme chargé de redresser Japan Airlines (JAL) prévoit d’injecter 300 milliards de yens (2,3 milliards d’euros) dans le capital de la compagnie aérienne nippone en quasi-faillite, dans le cadre du plan de sauvetage qui sera prochainement dévoilé, ont affirmé jeudi les médias.
Selon le quotidien Nikkei et d’autres médias japonais, l’Etic, organisme semi-public chargé de sauver JAL, a présenté ce projet de plan de sauvetage aux créanciers de la compagnie, laquelle croule sous les pertes et les dettes.
Ce plan, affirment les médias, prévoit notamment un investissement direct de 300 milliards de yens (2,3 milliards d’euros) de l’Etic dans JAL.
D’après le quotidien Nikkei, l’Etic va également demander aux principaux créanciers de JAL, notamment la Banque japonaise de développement (DBJ) contrôlée par l’Etat, d’effacer quelque 300 autres milliards de yens de dettes.
Le plan élaboré par l’Etic comprend également un accord avec les retraités de la compagnie pour réduire le montant de leurs pensions complémentaires. Au total, selon le Nikkei, les mesures qui seront annoncées prochainement totaliseront environ 730 milliards de yens d’argent frais pour JAL.
L’agence Kyodo a affirmé pour a part que l’Etic prévoit, en outre, d’ouvrir à JAL une ligne de crédit de 400 milliards de yens (3 milliards d’euros).
Toujours selon le projet de plan cité par les médias, JAL passerait une gigantesque charge de restructuration de 1.130 milliards de yens (8,6 milliards d’euros) sur son exercice budgétaire 2009-2010, qui s’achève le 31 mars, afin de procéder notamment à quelque 10.000 suppressions d’emplois.
Le plan de sauvetage devrait être prêt vers le 20 janvier, ajoutent les médias. Ces informations ont fait dégringoler l’action JAL à la Bourse de Tokyo: à la mi-séance de jeudi, elle chutait de 8,33% à 77 yens.
JAL, première compagnie aérienne d’Asie, est victime de la crise économique mondiale, mais aussi de nombreuses erreurs stratégiques passés et d’un système de retraite complémentaire pour ses anciens employés particulièrement ruineux.
Selon les médias, le gouvernement japonais, qui a toujours affirmé qu’il ne laisserait pas mourir JAL, privilégie désormais le scénario d’une procédure de redressement judiciaire précédé d’un dépôt de bilan.