France : déficit public un peu moins lourd que prévu en 2009

[07/01/2010 17:01:39] PARIS (AFP)

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ère de l’Economie et des Finances, à Paris (Photo : Loic Venance)

Le déficit public sera un peu moins lourd que prévu en 2009 et “ne devrait pas dépasser 8%” du produit intérieur brut (PIB), alors qu’il était attendu à 8,2%, a annoncé jeudi à l’AFP le ministère du Budget.

“Le déficit public ne devrait pas dépasser 8% du PIB en 2009”, a-t-on affirmé dans l’entourage du ministre Eric Woerth, confirmant une information parue sur le site internet de L’Express.

“Il se peut que ce soit un tout petit peu mieux que ce qu’on avait initialement prévu”, a aussi déclaré à l’AFP la ministre de l’Economie Christine Lagarde en marge d’un colloque à Paris.

Dans la loi de finances pour cette année, le gouvernement prévoyait un déficit public (Etat, comptes sociaux et collectivités locales) à 8,2% du PIB en 2009, un record appelé à être battu en 2010 avec 8,5%.

La nouvelle prévision doit être intégrée au collectif budgétaire (version rectifiée du budget) qui sera présenté le 20 janvier en conseil des ministres et qui intègrera le grand emprunt.

Selon Eric Woerth, cité par lexpress.fr, cette nouvelle estimation est liée à des rentrées fiscales un peu meilleures que prévu, l’impôt sur les bénéfices des sociétés devant finalement rapporter en 2009 21 milliards d’euros au lieu des 19 escomptés.

Le ministre du Budget avait déjà annoncé que les dépenses de l’Etat étaient, elles, inférieures de 2 milliards à l’objectif fixé par la loi de finances initiale pour 2009. Mais il avait affirmé que ces 2 milliards seraient affectés à un remboursement exceptionnel de la dette de l’Etat envers la sécurité sociale.

En France, comme dans la plupart des pays, le déficit a explosé sous le poids de la crise économique mondiale, qui a lourdement affecté les recettes fiscales. Le gouvernement a de son côté multiplié les dépenses nouvelles dans le cadre de son plan de relance de l’économie.

En 2008, avant la crise, le déficit public n’atteignait “que” 3,4% du PIB.

La récession passée, la Commission européenne a demandé à Paris de ramener son déficit public sous la limite autorisée de 3% dès 2013. Un délai initialement jugé peu réaliste par le gouvernement qui a néanmoins fini par l’accepter, à condition qu’une croissance forte soit au rendez-vous d’ici là.

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé l’ouverture, d’ici la fin du mois, d’une conférence nationale censée formuler des “propositions pour sortir de la spirale des déficits et de l’endettement”.

Mais il a d’ores et déjà précisé que l’assainissement des finances publiques passerait par la réduction des dépenses et non par l’augmentation des impôts. Plusieurs économistes estiment toutefois incontournable, à terme, une hausse des prélèvements obligatoires.